Selon le rapport, le Liban possède en effet tous les avantages lui permettant de concurrencer de nombreux pays et de se repositionner à l'échelle régionale comme « hôpital du Moyen-Orient », une réputation dont il avait longtemps bénéficié jusqu'à l'éclatement de la guerre civile au milieu des années 70. Outre son climat et sa proximité des pays arabes, le pays se caractérise par l'existence de nombreux hôpitaux à la pointe de la technologie, mais aussi d'un grand savoir-faire résultant de 130 années d'expérience de pointe dans le domaine médical ; sur les 11 505 médecins travaillant aujourd'hui au Liban, 85 % sont en effet spécialisés tandis que 15 % détiennent plus d'une spécialisation, indique le rapport. En outre, près de la moitié d'entre eux sont diplômés de l'étranger (37 % des universités européennes et 11 % des universités américaines ou canadiennes), contre près de 35 % diplômés des universités libanaises. À ce capital humain, traduit par une réussite de 90 % des opérations chirurgicales, s'ajoute l'existence de 177 hôpitaux répartis sur tout le territoire (dont sept hôpitaux universitaires), parmi lesquels 101 établissements sont accrédités.
Mais au-delà de tous ces facteurs, les tarifs relativement bas appliqués sur le marché local constituent le principal avantage comparatif du Liban, estime le rapport. En effet, le coût moyen des prestations médicales (en pourcentage du coût moyen aux États-Unis) varie entre 4,75 % et 23 % alors qu'en Thaïlande ou au Singapour, deux pays-clés du tourisme médical mondial, ce ratio varie entre 6 % et 33 %.
Pour s'imposer de nouveau sur la carte mondiale du tourisme de santé, le Liban est donc appelé à investir davantage dans ce secteur porteur et à fort potentiel de croissance, souligne le rapport, qui recommande, entre autres, la création d'une « cité du tourisme médical » afin d'attirer les investissements étrangers et une plus grande allocation du budget de l'État au secteur.