Le secrétaire général de la LADE Ziad Abdelsamad a indiqué d'emblée qu'il est « interdit à quiconque de s'en prendre à un délégué qui remplit sa mission. L'association a répertorié tous les incidents dont ont été victimes les délégués » tout au long de la journée électorale. Le coordinateur général de l'association Gilbert Doumit a ensuite expliqué le déroulement de l'opération électorale, depuis ses prémisces entre les murs du ministère de l'Intérieur jusqu'à la fermeture des bureaux de vote, y compris tous les incidents et toutes les entorses à la loi qui ont été relevés, dont l'attitude des médias.
La LADE a ainsi répertorié « les violations majeures », surtout que l'association a surveillé « les médias et a pu conclure que certains d'entre eux ont entrepris de poursuivre la campagne électorale de certains candidats, de diffuser des appels électoraux directs comme par exemple la visite de certains candidats aux bureaux de vote et les interviews effectuées avec eux ».
Prenant la parole, le secrétaire général de la Lebanese Transparency Association (LTA) Mohammad Matar a affirmé que « la surveillance des dépenses électorales dans les 26 circonscriptions du Liban a été effectuée par un groupe de travail composé d'un conseil consultatif regroupant des représentants de plusieurs organisations internationales et de la société civile locale, mais aussi de membres de la LTA. Une équipe administrative a ensuite été formée ainsi qu'une équipe de terrain composée de 79 observateurs ».
M. Matar a relevé que l'association avait entamé son nouveau projet qui comporte deux grands titres : « Le droit des associations de la société civile de surveiller les élections legislatives, et le respect de l'article 20 de la loi électorale ». Il a également souligné « le défi que représente l'argent électoral par rapport à la volonté des citoyens et son impact négatif », car le principe reste le respect de l'« égalité des chances entre les candidats ». Plus précisément et en ce qui concerne les dépenses électorales, le « prix » des voix a varié selon les circonscriptions électorales. Ainsi à Zahlé, « le vote valait parfois 800 dollars, alors qu'à Saïda, il coûtait entre 60 et 100 dollars. À Zghorta, il s'élevait à 300 dollars ». De manière générale, « les voix des électeurs ont été monnayées aussi bien dans le Metn qu'à Zahlé, Batroun, Zghorta, la Bekaa-Ouest et Saïda », a précisé M. Matar.
Les remarques formulées par la LADE concernent ensuite les ministre-députés candidats qui ont sensiblement augmenté leur dynamisme et leur travail à l'approche de l'échéance électorale (...) justement parce qu'ils cumulent les deux portefeuilles ministériel et parlementaire. L'association a aussi remarqué qu'après avoir échoué dans le dépôt de leur candidature, le rythme de ces ministres a considérablement diminué. Les partis politiques ont aussi vu leurs activités surveillées de près et la LADE a noté une augmentation des « cérémonies d'ouverture de bureaux des différents partis ainsi que les services rendus » aux potentiels électeurs.
Salafranca
Les observateurs de l'Union européenne ont quant à eux salué hier le caractère « paisible » bien que « très polarisé » des législatives libanaises qui se sont déroulées dimanche.
Dans un rapport préliminaire publié au lendemain du scrutin, « la mission conclut que les élections parlementaires ont été disputées dans un climat très polarisé mais généralement paisible, dans les limites d'un cadre légal amélioré qui néanmoins nécessite plus de réformes ».
« Je souhaite saluer les citoyens qui ont voté en masse hier et j'applaudis leur patience face aux longues queues dans plusieurs bureaux de vote », a déclaré le chef de la mission de l'UE, José Ignacio Salafranca.
« La très forte participation traduit un engagement croissant de l'électorat dans le processus démocratique du pays, et cela est très encourageant », a-t-il dit, avant d'appeler les Libanais à « tourner la page des conflits passés afin de bâtir l'avenir sur la base du consensus et de la coopération ». Donnant des détails sur les fausses cartes d'identité qui ont fait leur apparition durant l'opération électorale, il a déclaré que « le ministre de l'Intérieur a communiqué aux observateurs les détails et les circonstances » de cette affaire et « l'incident est désormais sous le contrôle » des autorités compétentes.
De son côté, le chef de la délégation parlementaire de l'Union européenne, José Javier Pomes Ruiz, a indiqué que l'évaluation des élections a été faite selon des critères régionaux et internationaux, mais aussi sur la base des lois libanaises. « Dans ce cadre, nous exprimons notre profond respect au gouvernement libanais ainsi qu'au ministère de l'Intérieur pour son aide et sa coopération » tout au long de la période électorale.
Cent observateurs de l'Union européenne étaient mobilisés pour le scrutin dimanche, la plus grande mission de l'UE à l'étranger.
À la fin de leur mission, qui doit se poursuivre pendant la phase postélectorale, ils doivent présenter un rapport final avec des recommandations détaillées aux autorités libanaises.
Outre les observateurs de l'UE, une centaine d'autres étaient présents dimanche pour superviser le scrutin, notamment du Centre Carter.
« Je n'ai pas d'inquiétudes concernant les élections. Notre souci est que les Libanais acceptent le résultat », avait affirmé dimanche l'ancien président américain Jimmy Carter.
La LADE a ainsi répertorié « les violations majeures », surtout que l'association a surveillé « les médias et a pu conclure que certains d'entre eux ont entrepris de poursuivre la campagne électorale de certains candidats, de diffuser des appels électoraux directs comme par exemple la visite de certains candidats aux bureaux de vote et les interviews effectuées avec eux ».
Prenant la parole, le secrétaire général de la Lebanese Transparency Association (LTA) Mohammad Matar a affirmé que « la surveillance des dépenses électorales dans les 26 circonscriptions du Liban a été effectuée par un groupe de travail composé d'un conseil consultatif regroupant des représentants de plusieurs organisations internationales et de la société civile locale, mais aussi de membres de la LTA. Une équipe administrative a ensuite été formée ainsi qu'une équipe de terrain composée de 79 observateurs ».
M. Matar a relevé que l'association avait entamé son nouveau projet qui comporte deux grands titres : « Le droit des associations de la société civile de surveiller les élections legislatives, et le respect de l'article 20 de la loi électorale ». Il a également souligné « le défi que représente l'argent électoral par rapport à la volonté des citoyens et son impact négatif », car le principe reste le respect de l'« égalité des chances entre les candidats ». Plus précisément et en ce qui concerne les dépenses électorales, le « prix » des voix a varié selon les circonscriptions électorales. Ainsi à Zahlé, « le vote valait parfois 800 dollars, alors qu'à Saïda, il coûtait entre 60 et 100 dollars. À Zghorta, il s'élevait à 300 dollars ». De manière générale, « les voix des électeurs ont été monnayées aussi bien dans le Metn qu'à Zahlé, Batroun, Zghorta, la Bekaa-Ouest et Saïda », a précisé M. Matar.
Les remarques formulées par la LADE concernent ensuite les ministre-députés candidats qui ont sensiblement augmenté leur dynamisme et leur travail à l'approche de l'échéance électorale (...) justement parce qu'ils cumulent les deux portefeuilles ministériel et parlementaire. L'association a aussi remarqué qu'après avoir échoué dans le dépôt de leur candidature, le rythme de ces ministres a considérablement diminué. Les partis politiques ont aussi vu leurs activités surveillées de près et la LADE a noté une augmentation des « cérémonies d'ouverture de bureaux des différents partis ainsi que les services rendus » aux potentiels électeurs.
Salafranca
Les observateurs de l'Union européenne ont quant à eux salué hier le caractère « paisible » bien que « très polarisé » des législatives libanaises qui se sont déroulées dimanche.
Dans un rapport préliminaire publié au lendemain du scrutin, « la mission conclut que les élections parlementaires ont été disputées dans un climat très polarisé mais généralement paisible, dans les limites d'un cadre légal amélioré qui néanmoins nécessite plus de réformes ».
« Je souhaite saluer les citoyens qui ont voté en masse hier et j'applaudis leur patience face aux longues queues dans plusieurs bureaux de vote », a déclaré le chef de la mission de l'UE, José Ignacio Salafranca.
« La très forte participation traduit un engagement croissant de l'électorat dans le processus démocratique du pays, et cela est très encourageant », a-t-il dit, avant d'appeler les Libanais à « tourner la page des conflits passés afin de bâtir l'avenir sur la base du consensus et de la coopération ». Donnant des détails sur les fausses cartes d'identité qui ont fait leur apparition durant l'opération électorale, il a déclaré que « le ministre de l'Intérieur a communiqué aux observateurs les détails et les circonstances » de cette affaire et « l'incident est désormais sous le contrôle » des autorités compétentes.
De son côté, le chef de la délégation parlementaire de l'Union européenne, José Javier Pomes Ruiz, a indiqué que l'évaluation des élections a été faite selon des critères régionaux et internationaux, mais aussi sur la base des lois libanaises. « Dans ce cadre, nous exprimons notre profond respect au gouvernement libanais ainsi qu'au ministère de l'Intérieur pour son aide et sa coopération » tout au long de la période électorale.
Cent observateurs de l'Union européenne étaient mobilisés pour le scrutin dimanche, la plus grande mission de l'UE à l'étranger.
À la fin de leur mission, qui doit se poursuivre pendant la phase postélectorale, ils doivent présenter un rapport final avec des recommandations détaillées aux autorités libanaises.
Outre les observateurs de l'UE, une centaine d'autres étaient présents dimanche pour superviser le scrutin, notamment du Centre Carter.
« Je n'ai pas d'inquiétudes concernant les élections. Notre souci est que les Libanais acceptent le résultat », avait affirmé dimanche l'ancien président américain Jimmy Carter.
Le secrétaire général de la LADE Ziad Abdelsamad a indiqué d'emblée qu'il est « interdit à quiconque de s'en prendre à un délégué qui remplit sa mission. L'association a répertorié tous les incidents dont ont été victimes les délégués » tout au long de la...
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