Le leader du parti Kataëb, Amine Gemayel, a estimé hier que les législatives ont mis en valeur « l'éveil des Libanais ». « Personne ne peut aujourd'hui prétendre avoir l'exclusivité de la représentation chrétienne, les batailles dans les régions chrétiennes ayant été honorables », a-t-il affirmé. Évoquant la formation du gouvernement, il a observé que celle-ci doit concilier la nécessité de la participation et la nécessité d'activer le travail gouvernemental, sans le principe du tiers de blocage. M. Gemayel a remercié tous les participants au processus électoral, félicitant le ministre de l'Intérieur, l'armée et les FSI, pour la réussite de l'opération. « Certaines failles ont, certes, été constatées, mais ce véritable essai démocratique sera enregistré dans l'histoire », a-t-il noté.
Commentant les résultats, le président Gemayel a assuré qu'ils ont confirmé le choix national du 14 Mars, en tant que majorité. Il a observé que le parti Kataëb a réussi à former un bloc parlementaire capable d'accomplir son devoir au niveau national et de représenter les principes du parti au Parlement. Il a ajouté que la différence de voix est très minime entre les candidats, en comparaison avec l'année 2005. Et d'affirmer que « la représentation chrétienne au sein du 14 Mars est très efficace », précisant qu'il n'y a aucun doute sur le rétablissement de l'équilibre communautaire dans les administrations et les institutions.
Le chef des Kataëb a évoqué le programme du parti, qui implique « la réconciliation du citoyen avec l'État, par le biais de changements et d'améliorations au niveau du régime libanais, dans le respect de la Constitution, des institutions et de l'accord de Taëf ». « Cela n'empêche pas de faire évoluer le régime, afin que le citoyen sente que l'État est à son service et non pas son ennemi », a-t-il ajouté.
S'adressant à ses adversaires, Amine Gemayel a affirmé que sa main est tendue, aussi bien au niveau personnel qu'au niveau du parti. « Nous avons toujours invité à la modération et à l'ouverture », a-t-il dit, tout en appelant les parties politiques à s'entendre une fois pour toutes sur les constantes nationales. « Les institutions constitutionnelles doivent elles-mêmes avoir l'exclusivité des décisions politiques concernant le pays, comme les décisions de guerre ou de fermeture du Parlement », a-t-il conclu.