Les pneumatiques peuvent absorber, par leur résistance au roulement (déformation et chaleur dissipée), jusqu'à 20 % du carburant brûlé par le moteur ! Alors, forcément, des pneus à basse résistance au roulement (-15 à -20 %), capables d'abaisser la consommation, donc les émissions de CO2, de 3 à 4 %, cela intéresse les constructeurs par ces temps de chasse au CO2, ainsi que la Commission européenne, qui envisage de rendre de tels équipements obligatoires en 2012. Mais attention, cela ne doit plus se faire au détriment de la tenue de route et du freinage, comme cela a longtemps été le cas, surtout sur route mouillée. Chaussée de tels pneumatiques, la précédente Seat Ibiza Ecomotive (ci-dessous) avait même révélé des distances d'arrêt inquiétantes.
Après des années de recherche, certains manufacturiers ont réussi à conjuguer économie de carburant et adhérence.
Depuis un an, Michelin avec son Energy Saver, et maintenant GoodYear, avec son EfficientGrip, nous montrent qu'ils sont capables de ne pas sacrifier la sécurité. Pirelli le prétend lui aussi avec, ce printemps, un nouveau P7 prometteur. Aux instances européennes de prendre désormais leurs responsabilités en imposant un niveau minimum d'adhérence sur route humide, en plus d'un gain en résistance au roulement.
Car, comme nous l'a confié anonymement un ingénieur pneumaticien : « Il serait tellement facile, et moins coûteux, de diminuer fortement la résistance au roulement au détriment de l'adhérence... »