À l'occasion de l'élection du président du Conseil constitutionnel Issam Sleiman, les membres du Conseil ont été reçus à Baabda afin de prêter serment devant le chef de l'État, Michel Sleiman.
Plus tôt dans la journée, les neuf membres de cette institution-clé dans le processus électoral - Ahmad Takieddine, Tarek Ziadé, Antoine Messarra, Antoine Khair, Zaghloul Attieh, Issam Sleiman, Toufic Soubra, Assaad Diab, Souheil Raouf Abdel Samad et Salah Moukheiber - s'étaient réunis au siège du Conseil, à Hadath, pour élire leur président.
À l'issue du vote, Issam Sleiman a affirmé que le Conseil qu'il préside désormais veut se poser en « protecteur de la Constitution, du droit et de la justice au Liban ». « Le Conseil veut avoir les moyens d'être indépendant, neutre, sûr et loyal dans son travail et dans son comportement, il veut se fonder pour cela sur le principe d'égalité de tous devant la loi », a-t-il ajouté. M. Sleiman a également relevé que les membres de l'institution qu'il préside sont pleinement conscients de « la grande responsabilité qui pèse sur leurs épaules » car il s'agit désormais de « renforcer la confiance des citoyens dans les institutions » gouvernementales.
À Baabda, les membres du Conseil constitutionnel ont juré de « remplir leur mission au sein du Conseil en toute neutralité et loyauté, dans le respect des dispositions de la Constitution ».
Le président de la République Michel Sleiman a quant à lui tenu à souligner l'« intégrité de chaque membre » de cette institution, rappelant que le Conseil a été mis sur pied à la veille de la « première grande mission qu'il devra remplir, mission qui est d'ailleurs au cœur de ses prérogatives ». Il a aussi souhaité que les membres de cette institution puissent remplir leur mission dans la plus grande « indépendance ».
Le chef de l'État a d'autre part mis l'accent sur la nécessité pour les administrations gouvernementales de faire preuve de « neutralité à l'égard de l'opération électorale » et a insisté sur « la transparence, l'aspect démocratique et la liberté » qui doivent accompagner ce processus. « La démocratie doit demeurer la matrice de ces élections, non seulement durant l'opération de vote, mais aussi lorsqu'il faudra en accepter les résultats », a-t-il relevé. Michel Sleiman a ainsi demandé au Conseil constitutionnel de trancher avec la plus grande impartialité toutes les « plaintes, violations de la loi et affaires de corruption », avant d'ajouter que ce Conseil est « la plus haute institution judiciaire de ce pays » et que « nous plaçons nos espoirs en vous pour que la loi prévale ».