Rechercher
Rechercher

Économie - Liban - Combustibles

Le prix du bidon d’essence frôle les 30 000 livres

Entre mesures endogènes et rebond des cours mondiaux, le prix de l'essence a augmenté de plus de 30 % au cours des quatre derniers mois. Selon les observateurs, il pourrait atteindre 33 000 livres d'ici à fin juin.
Depuis plus de six semaines, les prix à la pompe ne cessent de grimper, au grand dam des consommateurs. Hier même, une hausse de 900 livres a été répercutée sur les bidons d'essence 95 et 98 octanes, dont les prix ont désormais atteint respectivement 28 900 livres et 29 600 livres. Depuis le 1er avril, les prix ont ainsi augmenté en moyenne de 4 000 livres, en hausse de 16 %, alors que sur les dix-huit dernières semaines, ils ont augmenté de 35 %. Pour les automobilistes, il s'agit sans doute d'un retour progressif à la situation « cauchemardesque » de l'été dernier, époque à laquelle le bidon d'essence avait frôlé le seuil des 34 000 livres, à l'ombre d'une hausse spectaculaire du prix du pétrole.
Les consommateurs espéraient pourtant pouvoir profiter plus longtemps de la tendance baissière, observée au lendemain de l'éclatement de la crise financière qui avait fait plonger le cours du pétrole de plus de 60 %. En effet, depuis le pic historique de juillet 2008, le prix des 20 litres d'essence avait dégringolé jusqu'à atteindre fin octobre dernier 22 800 livres (pour le bidon 95 octanes) avant de repartir à la hausse à partir de février. « Le rétablissement par le gouvernement en octobre dernier de la taxe sur l'essence explique en partie cette résistance à une plus forte baisse durant les mois les plus durs de la crise ainsi que la récente hausse des prix, due toutefois aussi au rebond des cours mondiaux », explique l'ancien président de l'Association des importateurs de pétrole, Bahige Abou Hamzeh, à L'Orient-Le Jour.
Cette taxe, autrefois flottante, avait été en effet fixée à 9 500 livres dans le but de profiter du contexte mondial et d'augmenter ainsi les recettes du Trésor (entre 600 et 800 millions de dollars par an) tout en minimisant l'impact sur le consommateur. Cette mesure a toutefois été accompagnée sur le plan mondial d'une hausse progressive du cours du pétrole, qui a récemment dépassé les 65 dollars, contre moins de 40 dollars il y a quelques mois. L'effet s'est d'ailleurs rapidement fait sentir, d'autant plus que le montant de la TVA, auquel s'ajoute celui de la taxe fixée par l'État, augmentait au fur et à mesure que le prix de base de l'essence était revu à la hausse. « Au total, l'État perçoit aujourd'hui, pour chaque 20 litres d'essence, près de 13 000 livres sous forme de taxes », indique Abou Hamzeh, soit plus de 40 % du prix du bidon.
De son côté, le président de l'Union des stations d'essence, Sami Brax, a estimé dans un entretien accordé à L'Orient-Le Jour que le prix de l'essence « devrait continuer à augmenter jusqu'à fin juin, étant donné que les prix sont calculés sur une moyenne de quatre semaines ». Selon plusieurs sources concordantes, celui-ci pourrait même atteindre 33 000 livres d'ici à la fin du mois... Pas de quoi rassurer les consommateurs, qui devront attendre l'arrivée du prochain Parlement avant que la proposition de loi sur les carburants, prévoyant une libéralisation du prix d'essence, soit de nouveau soumise à l'ordre du jour.

B. K.
Depuis plus de six semaines, les prix à la pompe ne cessent de grimper, au grand dam des consommateurs. Hier même, une hausse de 900 livres a été répercutée sur les bidons d'essence 95 et 98 octanes, dont les prix ont désormais atteint respectivement 28 900 livres et 29 600 livres. Depuis le 1er avril, les prix ont ainsi augmenté en...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut