Le candidat à la présidentielle iranienne Mir Hussein Moussavi a accusé mercredi dans un débat télévisé le président Mahmoud Ahmadinejad "d'attenter à la dignité du pays".
Le président sortant avait entamé le débat en estimant que la campagne électorale se résumait à "trois personnes contre une seule", en mettant dans le même camp M. Moussavi et les deux autres candidats, Mehdi Karoubi et Mohsen Rezaï.
M. Moussavi, considéré comme le rival le plus sérieux du président sortant pour le scrutin du 12 juin, a lancé à son endroit: "en matière de politique étrangère, vous avez attenté à la dignité du pays".
Il a implicitement reproché à M. Ahmadinejad une méthode de gestion de la politique étrangère marquée selon lui par "l'aventurisme, l'instabilité, l'extrémisme, l'exhibitionisme, la superstition".
M. Moussavi, qui était Premier ministre jusqu'en 1989, s'est ensuite retiré de la scène politique. Il a justifié sa candidature par le fait de "sentir le danger menaçant l'Iran", et par le souhait que "l'Iran joue son rôle de première puissance de la région".
Le président iranien a pour sa part a entamé le débat en se plaignant d'être la cible de tous les autres candidats. "Les insultes qui me sont adressées ne sont pas graves, mais insulter le peuple qui m'a choisi est inacceptable", a-t-il dit.
Il a notamment estimé que "M. Moussavi n'est pas seul contre moi" dans le débat, "car il représente trois gouvernements". Il a nommé l'ex-président conservateur Hachémi Akbar Rafsandjani (1989-1997) et le président réformateur Mohammad Khatami (1997-2005).
Le président sortant avait entamé le débat en estimant que la campagne électorale se résumait à "trois personnes...
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