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Obama ne doit pas être un donneur de leçon, estime la presse arabe

La presse arabe demandait mercredi au président américain Barack Obama de ne pas apparaître comme un donneur de leçon lors de sa visite au Moyen-Orient, déjà qualifiée d'"opération de relations publiques" par Al-Qaïda.

Pour sa part, le mouvement islamiste palestinien Hamas, qui contrôle Gaza, a appelé M. Obama à joindre l'acte à la parole en exerçant "une réelle pression" sur Israël "pour qu'il lève le blocus de Gaza, mette fin à l'agression et arrête la colonisation".

Après sa visite en Arabie saoudite, M. Obama doit prononcer jeudi au Caire un discours très attendu à l'adresse du 1,5 milliard de musulmans dans le monde, après huit ans de tensions sous l'administration de son prédécesseur George W. Bush.

"Ne soyez pas partial en faveur d'Israël, n'intervenez pas dans les affaires intérieures des pays et ne donnez pas de leçon de démocratie", écrit le journal gouvernemental égyptien Al-Rose al-Youssef à l'intention de M. Obama.

"Au sein de l'équipe Obama, il y a ceux qui lui ont conseillé de s'adresser aux musulmans en tant que partenaires", reprend le quotidien gouvernemental égyptien Al-Ahram. "Mais il y a aussi ceux qui lui ont demandé de mettre la pression sur le monde arabe au prétexte de démocratisation et de respect des droits de l'Homme. Il n'y a rien de plus absurde que de faire pression sur le monde arabo-musulman".

Néanmoins le dissident égyptien Ayman Nour regrette, dans le quotidien Al-Doustour (indépendant), que "Barack Obama ne verra pas le vrai visage de l'Egypte", un pays où "le dirigeant impose sa volonté à la majorité et pas l'inverse, où les réformes démocratiques sont en repli".

Le Premier ministre des Emirats arabes unis, Mohammad ben Rached al-Maktoum, a lui mis en garde le président américain contre le renforcement de l'extrémisme dans le monde musulman provoqué par la crise économique.

"Ces jeunes hommes, de plus en plus lassés (par le chômage) seront une proie facile pour ceux qui prônent l'extrémisme et l'hostilité, en particulier envers les Etats-Unis", écrit-il dans le quotidien Al-Khaleej.

Pour le quotidien gouvernemental saoudien al-Riyadh, les musulmans ne devront pas attendre beaucoup du discours de M. Obama. "Le monde islamique ne doit pas penser qu'Obama sera un allié ou un soutien. Il faut réaliser qu'il parlera en tant qu'Américain modéré qui comprend la sensibilité de la région, comme ses guerres et ses souffrances causées par la politique machiavélique américaine ces 50 dernières années".

Mardi, le numéro deux d'Al-Qaïda Ayman Al-Zawahiri a aussi critiqué M. Obama dans un message audio. "Ses messages sanglants ont été reçus et sont toujours en train d'être reçus par les musulmans, et ils ne pourront être masqués par des opérations de relations publiques ou par des visites ridicules et des mots élégants".

En revanche, Israël, allié des Etats-Unis, s'inquiète des tentatives de rapprochement de l'administration américaine. "Obama cherche la réconciliation avec le monde musulman et Israël en paiera le prix", écrit le quotidien en ligne Ynet.

Plus prosaïque, le quotidien Haaretz affirme que le président américain "veut apprendre l'amour vache" au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

La presse arabe demandait mercredi au président américain Barack Obama de ne pas apparaître comme un donneur de leçon lors de sa visite au Moyen-Orient, déjà qualifiée d'"opération de relations publiques" par Al-Qaïda.
Pour sa part, le mouvement islamiste palestinien Hamas, qui contrôle Gaza, a appelé M. Obama à...