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Économie - Liban - Crise

Barakat : « Pas de contraction nette de l’économie, mais moins d’expansion que l’année dernière »

Il y a de nombreux canaux de transmission de la crise internationale vers un pays comme le Liban dont l'économie est ouverte sur l'étranger
Le chef du département des études et de la recherche à Bank Audi, Marwan Barakat, a estimé que le taux de croissance de 4% pour 2009 est déjà chose acquise si l'on prend en considération les performances de l'économie réelle pour les quatre premiers mois de l'année en cours. « Ce taux de croissance est appelé à s'améliorer si la stabilité de la situation sécuritaire et politique est confortée d'ici à la fin de l'année », poursuit-il.
Marwan Barakat rappelle que la performance du Liban sera bonne si on la compare aux prévisions de croissance mondiale de -1,8% et de 1,6 % dans les pays émergents pour 2009, selon le FMI.
Cependant, il n'est pas d'accord pour dire que le Liban a été totalement épargné par les répercussions de la crise financière internationale. « Il y a de nombreux canaux de transmission de cette crise vers un pays comme le Liban dont l'économie est ouverte sur l'étranger », dit-il, ajoutant que « la dimension économique non résidente du Liban est importante par rapport à la dimension résidente de l'économie ». En revanche, il précise qu'il y a au Liban un ralentissement économique et non pas une récession . « Il n'y a pas de contraction nette de l'économie. Il y a par contre une expansion en termes réels de l'économie depuis le début de l'année. Mais cette expansion est moins accentuée que celle enregistrée l'année dernière », souligne-t-il
Il s'explique en s'appuyant sur trois éléments, à savoir les exportations, les investissements directs étrangers et les transferts de fonds de la diaspora libanaise.
En ce qui concerne les exportations libanaises qui sont principalement destinées au monde arabe, elles sont affectées par la baisse de la demande de certains pays qui enregistrent une récession. Toutefois, le volume des exportations s'est accru de 13% au cours des quatre premiers mois de 2009 contre 27% pour la même période de 2008. C'est que le Liban exporte des produits de première nécessité et de consommation, et n'exporte pas des produits de luxe pour être touché de plein fouet par la récession mondiale.
Évoquant les investissements directs étrangers, ceux-ci ont reculé du fait de la contraction des liquidités dans les pays arabes due entre autres à une baisse du prix du baril de l'or noir de près de 150 à 60 dollars et de la chute des marchés des actions. Cette contraction des liquidités dans le Golfe ne va pas empêcher les Arabes de continuer à investir au Liban si la stabilité politique et sécuritaire est maintenue. Marwan Barakat souligne dans ce contexte que les Arabes continuent de venir au Liban pour faire du tourisme, preuve en est que la part du Liban du tourisme mondial s'agrandit alors que le volume du secteur se rétrécit.
Pour ce qui est du transfert de fonds de la diaspora vers le Liban, le Banque mondiale a estimé le recul de ces transferts pour 2009 est entre 10 et 15%. Les Libanais étant de hauts cadres, ils ne seront pas les premiers à perdre leur emploi. Ils sont en plus installés dans différents pays du monde arabe qui ne connaissent pas tous une récession à l'instar du Qatar qui devrait enregistrer selon les prévisions le taux de croissance le plus élevé sur un plan mondial.

Le chef du département des études et de la recherche à Bank Audi, Marwan Barakat, a estimé que le taux de croissance de 4% pour 2009 est déjà chose acquise si l'on prend en considération les performances de l'économie réelle pour les quatre premiers mois de l'année en cours. « Ce taux de croissance est appelé...
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