Le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, a réassuré la solidité de la situation économique et monétaire, affirmant s'attendre à un taux de croissance de plus de 4 % si la stabilité politique se maintient. Il a souligné que l'excédent de la balance des paiements à fin mai représentait un milliard 200 millions de dollars, ce qui prouve que le transfert des capitaux vers le Liban se poursuit contrairement à certains pronostics. Le gouverneur de la BDL a tenu ses propos à l'issue de son entretien avec le président de la République, Michel Sleiman, qu'il a rencontré hier à Baabda.
Riad Salamé a souligné que la livre est très solide et que le dollar est vendu sur le marché, précisant que les réserves extérieures de la BDL se sont élevées à 23 milliards de dollars. Abordant le soutien au secteur privé, le gouverneur a rappelé que la Banque centrale a promulgué des circulaires qui dispensent les banques des réserves obligatoires pour le montant de leur financement de tout projet à l'exception de ceux qui portent sur l'immobilier ou la consommation. Cela pourrait faire baisser les niveaux des taux d'intérêt de 2 %, a-t-il ajouté. L'exécution desdits projets devrait se faire entre juin 2009 et juin 2010.
Il a indiqué par ailleurs que la BDL a décidé de permettre à un seul groupe économique de bénéficier d'un plafond des subventions des taux d'intérêt et des réserves obligatoires jusqu'à 60 milliards de livres, sachant que ce groupe peut avoir plusieurs projets et que chaque projet peut bénéficier des subventions.
Il aussi indiqué qu'une circulaire de la BDL a dispensé les banques des réserves pour le montant des crédits accordés aux étudiants pour la poursuite de leurs études, de tels crédits pouvant s'étaler sur dix ans.
D'autre part, le patron de la BDL a révélé que le président Sleiman lui a demandé que les crédits soient octroyés aussi aux étudiants qui ont terminé leurs études mais qui n'ont pas encore reçu leur diplôme faute d'avoir versé la totalité des scolarités. M. Salamé a déclaré avoir promis au président de la République d'assurer le suivi de cette affaire auprès des banques.