Un porte-parole de l'institution a démenti avoir « négocié avec des membres ou sympathisants du Hezbollah un éventuel prêt », après des informations en ce sens des quotidiens New York Times et Financial Times, qui avaient indiqué que le parti de Dieu souhaiterait s'assurer l'aide internationale si le camp qu'il dirige remportait les législatives du 7 juin. « L'histoire du FMI est jalonnée de réunions avec des partis politiques et/ou des parlementaires. Beaucoup de missions du Fonds le font dans le cadre de leurs larges activités, mais en aucun cas de futurs arrangements n'ont été discutés », a assuré le FMI dans un communiqué.
Interrogé par l'AFP, le porte-parole précité a expliqué que lors de la dernière mission annuelle du FMI au Liban, en février et mars, ses experts avaient « rencontré les principaux partis politiques dans le cadre de leur travail de proximité ». « L'objectif de ces réunions était d'expliquer le rôle de surveillance du Fonds et de rassembler un soutien en faveur de réformes économiques », a-t-il ajouté, le FMI ayant précisé avoir, à l'occasion de cette visite, « rencontré le directeur adjoint d'un centre de recherche économique proche du Hezbollah », Abdel-Halim Fadlallah.
Rappelons que le Fonds avait ajouté, en novembre dernier, 37,6 millions de dollars à une « aide d'urgence d'après conflit » de 76,7 millions accordée un an et demi plus tôt au Liban. Et en avril, dans le rapport publié après sa mission annuelle, il avait loué « la remarquable résistance de l'économie libanaise face à la crise économique mondiale ».
Le porte-parole du FMI a ajouté que toute nouvelle aide du Fonds était une décision du ressort de son conseil d'administration. Et les États-Unis, qui qualifient le Hezbollah de « groupe terroriste ayant tué le plus grand nombre d'Américains avant le 11 septembre 2001 », y ont des droits de vote suffisants pour bloquer toute décision.