Rechercher
Rechercher

Lifestyle

Mort d’arbres

Dans un pays où mort d'homme ne fait pas particulièrement ciller, il serait, me direz-vous, tout à fait indécent de parler de mort d'arbres ; même de celle de deux vénérables centenaires, gardiens immuables jusqu'alors de l'archevêché grec-orthodoxe, tendrement penchés dans un geste protecteur au-dessus de la rue Sursock, qui, décidément, paye très cher par les temps qui courent.
Oui, me direz-vous, il est inutile vu la conjoncture actuelle et l'agitation frénétique de nos politiques, de mentionner un sujet si peu glamour, un sujet presque agaçant ; mais il m'était impossible de voir mourir ces deux magnifiques arbres dans l'indifférence la plus totale. Ils méritent bien quelques lignes dans un quotidien.
Parce qu'ils ont survécu à quinze ans de bombardements, à l'acharnement de certains notables de la région (« abattons-les, on ne sait jamais, ils peuvent tomber à tout moment »). Ces personnes, toutes notables qu'elles soient, ne connaissant rien au système radiculaire des pins, à cette mode déplacée de planter sur nos routes des essences totalement inadaptées...
Hélas, ils ne survivront pas à la bêtise des hommes, à leur insolence, à leur mépris. Ils sont partis tout doucement, sur la pointe des pieds, en s'excusant presque d'avoir été là pendant toutes ces années. Ils nous manqueront. Adieu.
Qui a tué les pins jumeaux de la rue Sursock ? Que fait la municipalité à qui incombe le devoir de protéger les quelques pousses qui survivent dans cette ville devenue irrespirable ?
Jusqu'à quand les responsables de cette désertification resteront-ils  impunis ?

Dimitry TIAMOSI
Dans un pays où mort d'homme ne fait pas particulièrement ciller, il serait, me direz-vous, tout à fait indécent de parler de mort d'arbres ; même de celle de deux vénérables centenaires, gardiens immuables jusqu'alors de l'archevêché grec-orthodoxe, tendrement penchés dans un geste protecteur au-dessus de la rue Sursock, qui, décidément, paye très cher par les temps qui courent.Oui, me direz-vous, il est inutile vu la conjoncture actuelle et l'agitation frénétique de nos politiques, de mentionner un sujet si peu glamour, un sujet presque agaçant ; mais il m'était impossible de voir mourir ces deux magnifiques arbres dans l'indifférence la plus totale. Ils méritent bien quelques lignes dans un quotidien....
commentaires (0) Commenter

Commentaires (0)

Retour en haut