Les relations entre l'Irak et l'Arabie saoudite sont au plus bas et Bagdad n'a pas l'intention de faire de geste de bonne volonté puisque Ryad l'interprète comme un signe de faiblesse, a affirmé jeudi le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki.
"L'Irak n'a pas l'intention de faire de nouveaux gestes de bonne volonté envers l'Arabie saoudite car mon initiative envers ce pays a été interprétée à Ryad comme un signe de faiblesse de notre part", a déclaré M. Maliki dont les propos sont publiés sur le site du gouvernement.
M. Maliki faisait allusion au fait que, lors d'une conférence internationale sur l'Irak en mai 2007 dans la cité balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh, le roi Abdallah avait refusé de le rencontrer, l'accusant "d'incarner les divisions confessionnelles".
Bastion du sunnisme, l'Arabie saoudite n'a pas digéré de voir les sunnites perdre le pouvoir au profit de leurs frères ennemis musulmans chiites. Ces derniers ont pris le pouvoir à la suite de l'invasion conduite par les Etats-Unis en 2003, mettant fin à plus de 80 ans de domination sunnite.
"Il n'y aura pas d'autres interventions de notre part car nous n'avons aucun intérêt à répéter une initiative tant que nous n'aurons pas de signe de l'Arabie saoudite de sa volonté d'avoir de bonnes relations", a estimé M. Maliki.
L'Arabie saoudite a rétabli ses relations diplomatiques avec l'Irak en juillet 2004, mais elle n'a toujours pas envoyé d'ambassadeur à Bagdad.
En revanche, le porte-parole du gouvernement irakien a assuré jeudi que son pays voulait améliorer ses rapports avec le Koweït, sans toutefois évoquer la question déterminante des frontières car Bagdad ne reconnaît pas le tracé établi par l'ONU après la guerre du Golfe de 1991.
"Les deux pays veulent entretenir des relations fraternelles et de bon voisinage (...) Le Koweït doit savoir que les frères irakiens sont totalement disposés à régler la question des disparus et des propriétés koweïtiennes", a déclaré Ali Al-Dabbagh.
"Mais le gouvernement irakien ne veut pas que ce dossier (des disparus) soit un obstacle pour sortir du chapitre VII, car le nouveau régime n'est pas une menace pour la sécurité et la paix dans la région", a-t-il ajouté.
Le Koweït a lancé le 20 mai une campagne diplomatique auprès des membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU pour demander le règlement de son contentieux avec l'Irak, qui concerne les frontières, les personnes disparues et le retour de biens volés pendant les sept mois d'occupation du pays par les troupes de Saddam Hussein.
"Nous comprenons le désir de l'Irak de sortir du chapitre VII" de la charte des Nations unies, a déclaré pour sa part le sous-secrétaire koweïtien aux Affaires étrangères, Khaled al-Jarallah, au quotidien Al-Qabas, en référence aux demandes de Bagdad d'une levée des sanctions.
"Mais il y a des obligations et des questions en suspens qu'il serait illogique de laisser sans résolution", a-t-il ajouté.
Le chapitre VII de la charte de l'ONU, invoqué en cas de menace pour la paix internationale et la sécurité, peut ouvrir la porte à des sanctions, voire à des actions militaires.
"L'Irak n'a pas l'intention de faire de nouveaux gestes de bonne volonté envers l'Arabie saoudite car mon initiative envers ce pays a été interprétée à Ryad comme un signe de faiblesse de notre part", a déclaré M. Maliki dont les propos sont publiés sur le site du gouvernement.
M. Maliki faisait allusion au fait que, lors d'une conférence internationale sur l'Irak en mai 2007 dans la cité balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh, le roi Abdallah avait refusé de le rencontrer,...