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Liban

Pour le premier anniversaire de son élection, Sleiman affirme que le Liban ne sera pas une « arène de conflits »

Le chef de l'État a renouvelé hier sa foi dans un Liban « message », affirmant que sa finalité n'est pas, et ne sera pas, d'être utilisé comme « une boîte aux lettres » ou « une arène de conflits ».
Prenant la parole au cours d'une somptueuse réception offerte en son honneur au Eddé Sands par la municipalité de Amchit, à l'occasion du premier anniversaire de son élection, le chef de l'État a prononcé un discours que beaucoup ont considéré comme étant « un second serment constitutionnel », se prononçant pour la proportionnelle, le respect du principe de l'alternance, le respect absolu de l'accord de Taëf et le rejet de « la formule des trois tiers ».
Il l'a fait en présence de pratiquement toute la République, président de la Chambre et Premier ministre en tête.
Avec un art consommé de dire une chose et son contraire, dans une espèce de cercle vertueux qui lui est propre, le chef de l'État s'est prononcé sur toutes les questions importantes qui font l'objet de controverses, à la veille du scrutin du 7 juin.
« À la veille des élections législatives, a-t-il dit, je me joins à vous pour dire que la présente loi électorale n'est pas notre but et que l'idéal serait l'adoption de la proportionnelle, de manière à assu-
rer une authentique représentativité de toutes les forces et de tous les points de vue, tout en éloignant nos jeunes des alignements confessionnels sectaires et des tiraillements politiques. »
« Le principe de l'alternance au pouvoir est le fondement essentiel de tout système démocratique », a rappelé le président, avant d'ajouter, sous forme de rappel, que « le plus important est l'acceptation des résultats ».
De toute façon, « le cycle électoral s'accomplit tous les quatre ans », a-t-il rappelé, un délai que « le perdant » peut mettre à profit pour exercer « sa mission de surveillance et de mise en question ».

Un gouvernement rassembleur
Le gouvernement qui sera formé après les élections devra pourtant être « rassembleur », a affirmé le chef de l'État, pour lequel « une fraction ne saurait garantir l'ensemble, mais l'inverse ».
Le chef de l'État prévoit, pour l'après-7 juin, la mise en branle d'un grand chantier, notamment constitutionnel. « La réforme politique à laquelle nous aspirons ne sera pas une vengeance aux dépens des uns et au profit des autres ; elle ne sera pas non plus un partage des prérogatives, ni un conflit à leur sujet, mais la répartition des responsabilités entre ceux auxquels le peuple a confié le soin de la gestion de ses affaires ; le premier d'entre eux étant le président de la République, protecteur de la Constitution, à qui incombe la responsabilité de sauvegarder et de protéger la Constitution et, par conséquent, de pouvoir trancher tout différend. »
« Ce qui est exigé du président de la République consensuel et conciliateur, a insisté Sleiman, ce n'est pas de gérer les équilibres, mais d'élaborer des solutions équilibrées, de les exiger et de garantir leur mise en œuvre, tranchant toujours en faveur des intérêts supérieurs de la nation. »
Le chef de l'État s'est ensuite attaqué à l'idée d'une formule politique « des trois tiers », affirmant qu'elle est incompatible avec l'engagement en faveur de l'abolition du confessionnalisme.
« La préservation de l'esprit de Taëf et de la Constitution est du devoir de tous, a-t-il dit. L'abolition du confessionna-
lisme politique ne signifie ni l'abolition des communautés ni la suppression du modèle libanais fondé sur la diversité au sein d'une même civilisation résultant de l'interaction des cultures et des religions. Ce modèle est devenu une nécessité pour le monde entier. Il n'y a pas de place dans le pacte national pour la formule des trois tiers, mais pour une pleine participation en vue de sauvegarder la patrie du Cèdre. »
En dépit de tout, la déconfessionnalisation politique n'est pas en contradiction avec la consécration du rôle actif des communautés dans la vie politique, selon le président Sleiman.
« La spécificité de la Constitution est d'attribuer un rôle actif aux communautés dans la vie politique, a-t-il dit. Il convient donc de « maintenir ce rôle efficace qui revient à notre pays, non dans une dimension sectaire, mais selon ses propres valeurs, afin que ce pays reste un havre sûr pour le dialogue des religions, un espace d'innovation et de rayonnement culturel. »

Relations d'État à État
Au passage, le chef de l'État s'est félicité de ce que le Liban ait « regagné sa place parmi les nations » et que, désormais, tous les pays se doivent de traiter avec lui d'État à État, « fussent-ils des pays frères ».
Dans un geste à l'adresse de la Syrie, il a rappelé que si le drapeau libanais a été hissé sur « notre ambassade à Damas », il a toujours été « proche du cœur des Damascènes ». « Ce qui est régi par le droit international et relève des principes des relations diplomatiques n'est là que pour rectifier et effacer d'éventuelles lacunes pouvant nuire aux relations entre les deux pays concernés », a-t-il précisé.
« Votre pays ne sollicite de votre part que de croire en lui (...). Que votre foi soit grande dans vos institutions, dans votre armée, dans vos forces de sécurité. Demeurez unis à ces institutions comme vous l'étiez lors de la guerre contre le terrorisme - qui est l'autre face de l'ennemi -, quand il prit de court votre armée (...). Le sang pur qui a irrigué le sol de votre patrie a été une leçon pour ceux qui cherchent à saper la stabilité. Demeurez le soutien de votre armée et de vos forces de sécurité affrontant l'ennemi israélien, poursui-
vant et arrêtant les réseaux de ses agents, effondrés de jour en jour dans leurs réduits, déjouant leurs complots, prouvant une fois de plus que seul l'État fort, juste et capable est en mesure de protéger l'ensemble du peuple, sans exception. »
Le chef de l'État a renouvelé hier sa foi dans un Liban « message », affirmant que sa finalité n'est pas, et ne sera pas, d'être utilisé comme « une boîte aux lettres » ou « une arène de conflits ».Prenant la parole au cours d'une somptueuse réception offerte en son honneur au Eddé Sands par la municipalité de Amchit, à l'occasion du premier anniversaire de son élection, le chef de l'État a prononcé un discours que beaucoup ont considéré comme étant « un second serment constitutionnel », se prononçant pour la proportionnelle, le respect du principe de l'alternance, le respect absolu de l'accord de Taëf et le rejet de...
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