Rechercher
Rechercher

Économie - Énergie

L’OPEP va probablement maintenir le statu quo sur la production

La réunion des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) organisée aujourd'hui à Vienne ne devrait pas aboutir à une modification de ses quotas, alors que la remontée des cours du brut atténue leurs craintes sur l'état et l'orientation de la demande.

Le brut léger évolue désormais autour des 60 dollars pour un baril, près du double des plus bas inscrits en décembre dernier, et dix dollars au-dessus du seuil des 50 dollars, défini comme le minimum vital pour l'Arabie saoudite.
Selon un haut responsable politique du Golfe, le cartel devrait confirmer ses objectifs tout en insistant la nécessité de les respecter.
Lors de la dernière réunion de l'OPEP, organisée en mars, les cours du brut gravitaient sous les 50 dollars et déjà les membres du groupe insistaient sur l'impératif besoin d'un respect des quotas de production.
Selon les pays producteurs, un baril à 75 dollars est indispensable pour encourager l'investissement dans de nouveaux moyens d'extraction.
Lundi, Serguei Chmatko, ministre russe du Pétrole, dont le pays n'est pas membre de l'OPEP, a estimé de son côté que le juste prix du baril est situé entre 60 et 75 dollars.

Ne pas menacer la reprise
Mais la question du prix doit avant tout reposer sur un équilibre à trouver par rapport à la demande, insistent plusieurs pays membres qui ne souhaitent pas une envolée des prix entravant une reprise de la croissance.
« Pour certains membres de l'OPEP, des prix trop élevés présentent une menace vis-à-vis de la reprise », souligne David Kirsch, directeur de recherche chez PFC Energy.
« Menacer la reprise leur donnerait le mauvais rôle et des membres éminents du cartel souhaitent vivement une reprise de l'économie afin que la demande reparte. »
Sadad al-Husseini, ancien directeur du groupe pétrolier public saoudien Aramco, souligne de son côté que le retour à la croissance et un affermissement des relations entre l'OPEP et les États-Unis de Barack Obama restent vitaux.
Cette opinion n'est pas forcément partagée par tous les membres de l'OPEP et en particulier par l'Iran dont les relations avec Washington restent tendues.
Mahmoud Ahmadinejad, qui brigue en juin un renouvellement de son mandat présidentiel en Iran, estime que le juste prix du baril de brut devait être compris entre 80 et 90 dollars.
Lundi, le délégué iranien au Pétrole a martelé que l'intérêt des pays membres devait primer, tout en regrettant qu'une baisse de la production ne soit pas à l'ordre du jour.
« Selon les informations dont je dispose, un abaissement de la production est peu probable », a déclaré Mohammad Ali Khatibi. « Mais si l'on se base sur la situation du marché, les conditions d'une diminution de la production sont réunies. »
« Les pays producteurs doivent faire prévaloir leur propre intérêt », estime-t-il.

L'OPEP divisée
La dernière réduction des quotas de l'OPEP remonte à décembre. Elle avait alors décidé de réduire de 2,2 millions de barils par jour sa production quotidienne.
Depuis septembre, elle a réduit ses objectifs de production de 4,2 millions de barils, soit près de 5 % de l'offre mondiale.
Selon des estimations, ce sont pourtant les pays qui souhaitent que les prix soient les plus élevés possible, Iran, Venezuela et Angola, qui respectent le moins les quotas et qui font peser sur leurs partenaires la tâche de soutenir les prix afin d'optimiser l'entrée de devises sur leurs territoires.
Le Venezuela et l'Iran doivent financer des programmes sociaux volumineux, tandis que l'Angola ne veut pas mettre en péril son essor économique qui passe par des investissements massifs.
La hausse des cours du brut pourrait permettre de ramener l'harmonie à la table de négociation, mais de nombreux analystes avertissent que le rallye reste fragile.
« Nous tablons sur une reprise progressive de la demande en brut », a déclaré John Lipsky, premier directeur adjoint du Fonds monétaire international.
Il ajoute que l'utilisation des capacités a sensiblement grimpé du côté des producteurs alors que les stocks des pays membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques sont bien plus élevés que de coutume.
Depuis mars, les prévisions sur la demande en brut pour 2009 ont toutes été révisées à la baisse, comme en témoigne celle de l'Agence internationale de l'énergie qui table sur un recul de 2,56 millions de barils par jour cette année.
Le brut léger évolue désormais autour des 60 dollars pour un baril, près du double des plus bas inscrits en décembre dernier, et dix dollars au-dessus du seuil des 50 dollars, défini comme le minimum vital pour l'Arabie saoudite.Selon un haut responsable politique du Golfe, le cartel devrait confirmer ses objectifs tout en insistant la nécessité de les respecter.Lors de la dernière réunion de l'OPEP, organisée en mars, les cours du brut gravitaient sous les 50 dollars et déjà les membres du groupe insistaient sur l'impératif besoin d'un respect des quotas de production.Selon les pays producteurs, un baril à 75 dollars est indispensable pour encourager l'investissement dans de nouveaux moyens d'extraction.Lundi, Serguei Chmatko,...
commentaires (0) Commenter

Commentaires (0)

Retour en haut