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Économie - Automobile

Les pays de l’UE en ordre dispersé pour sauver Opel en Europe

Au moment où se décide l'avenir du géant automobile en crise General Motors, les pays de l'UE s'activent chacun de leur côté pour sauver leurs usines des marques européennes Opel et Vauxhall, en faisant fi des promesses de coordination.
L'Allemagne est à la manœuvre pour le choix du nouvel investisseur dans Opel/Vauxhall, alors que la maison mère américaine se dirige vers un dépôt de bilan et veut se désengager de l'Europe.
Hier, GM a transféré à sa filiale allemande Adam Opel GmbH le contrôle de ses usines et de ses brevets liés aux marques Opel et Vauxhall, désormais dans une même structure juridique. Car près de la moitié des 55 000 emplois de General Motors en Europe se trouvent en Allemagne, berceau historique d'Opel.
Mais les sites produisant des voitures Opel et Vauxhall sont également implantés en Belgique, au Royaume-Uni, en Espagne et en Pologne. D'où la nervosité croissante de certains gouvernements.
Critiquant l'implication du seul gouvernement allemand dans les négociations, la Belgique vient de demander à la Commission européenne d'agir pour garantir des choix vraiment européens.
« La solution d'un pays pour une entreprise vraiment européenne ne semble pas en ligne avec l'idée de l'Union européenne et de sa législation », écrit le Premier ministre belge Herman Van Rompuy, dans des lettres envoyées mardi à la chancelière allemande et à la Commission.
Cette dernière s'est dit prête hier à convoquer une réunion ministérielle européenne de « coordination », sans toutefois confirmer de date, alors que tout va se jouer très vite à Berlin. Un diplomate a précisé que la réunion est prévue pour demain après-midi.
Une douzaine de pays de l'UE s'étaient réunis à la mi-mars à Bruxelles avec la haute direction de General Motors. Ils avaient alors juré de « se coordonner » pour sauver ensemble les usines GM d'Europe.
Depuis lors, les pays européens abritant ces sites n'ont jamais affiché de stratégie commune, au grand dam d'une Commission redoutant une surenchère de subventions nationales pour garder le maximum d'emplois.
La Belgique craint pour l'avenir de son usine de production Opel d'Anvers (Nord). La région de Flandre, très active, s'est déjà dit prête notamment à accorder une garantie publique à Opel si elle obtient des assurances sur le maintien de l'usine.
De son côté, le ministre britannique du Commerce Peter Mandelson « n'exclut pas » d'aider financièrement au maintien des usines du constructeur automobile Vauxhall. Il a appelé mardi au téléphone les dirigeants de General Motors et de sa filiale GM Europe.
Ce qui n'empêche pas le Premier ministre britannique Gordon Brown de déclarer hier dans une tribune du Financial Times : « Les États européens confrontés à des problèmes avec leurs industries automobiles devraient travailler de manière plus rapprochée pour trouver des solutions durables. »
« Tous les gouvernements ont été invités à participer à ce processus », a commenté hier le président de la Commission José Manuel Barroso. « Ce qui se passe, c'est qu'effectivement les autorités allemandes ont fait preuve de plus d'ambition dans ce processus pour aider à trouver une solution », a-t-il ajouté.
« Nous parlons également avec d'autres gouvernements », s'est aussi défendu General Motors Europe, basé en Suisse.
Berlin, qui doit aussi annoncer un financement public allemand, hésitait à départager dès hier les offres de reprise déposées (le constructeur italien Fiat, l'équipementier canadien Magna et la holding RHJ International), à l'occasion d'une réunion américano-allemande au sommet prévue dans la soirée.
Officiellement, ces trois prétendants avancent le chiffre de 10 000 suppressions de postes en Europe.
L'Allemagne est à la manœuvre pour le choix du nouvel investisseur dans Opel/Vauxhall, alors que la maison mère américaine se dirige vers un dépôt de bilan et veut se désengager de l'Europe.Hier, GM a transféré à sa filiale allemande Adam Opel GmbH le contrôle de ses usines et de ses brevets liés aux marques Opel et Vauxhall, désormais dans une même structure juridique. Car près de la moitié des 55 000 emplois de General Motors en Europe se trouvent en Allemagne, berceau historique d'Opel.Mais les sites produisant des voitures Opel et Vauxhall sont également implantés en Belgique, au Royaume-Uni, en Espagne et en Pologne. D'où la nervosité croissante de certains gouvernements.Critiquant...
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