La République de Chypre a plaidé mercredi en faveur d'un maintien des effectifs de la Force des Nations unies de maintien de la paix (Unficyp), qui contrôle la zone tampon entre le nord et le sud de l'île, où les négociations de réunification peinent à avancer.
Forte de 860 militaires, cette mission est prolongée tous les six mois par un vote du Conseil de sécurité de l'ONU.
L'Unficyp "continue à jouer un rôle très important tant que le problème chypriote n'est pas résolu", a déclaré à la presse le ministre des Affaires étrangères Marcos Kyprianou.
"Nous pensons qu'il ne devrait pas y avoir d'évolution quant à son rôle ou ses effectifs tant que (ce) problème existe", a-t-il ajouté.
Le chef de la diplomatie chypriote a confirmé des informations de presse selon lesquelles Nicosie avait évoqué auprès des Nations unies une volonté de Londres et Washington de lier la prolongation de la mission actuelle de l'ONU à des progrès tangibles dans les pourparlers de réunification.
Mais l'ambassadeur américain à Nicosie, Frank Urbancic, et le Haut commissaire britannique, Peter Millett, ont nié une telle volonté.
"Il y a une discussion à New York en ce moment, dans le cadre de la prolongation (du mandat) de l'Unficyp", quant à savoir comment la force pourrait être "plus efficace. Mais c'est la seule", a précisé M. Urbancic.
Les pourparlers de réunification entre les dirigeants de la République de Chypre et de la République turque de Chypre Nord (uniquement reconnue par Ankara) n'ont donné lieu à aucune avancée tangible depuis leur lancement en septembre dernier.
A Ankara, le ministre britannique des Affaires étrangères, David Miliband, a souligné mercredi que la Grande-Bretagne était en faveur d'une solution "urgente" à cette question, qui pèse sur les négociations d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne.
Fin avril, le Conseil de sécurité a exhorté les dirigeants des deux communautés à intensifier les négociations.
Chypre est divisée depuis l'invasion en 1974 du tiers nord de l'île par l'armée turque, en réaction à un coup d'Etat de nationalistes chypriotes-grecs soutenus par Athènes qui voulaient rattacher l'île à la Grèce.
Forte de 860 militaires, cette mission est prolongée tous les six mois par un vote du Conseil de sécurité de l'ONU.
L'Unficyp "continue à jouer un rôle très important tant que le problème chypriote n'est pas résolu", a déclaré à la presse le ministre des Affaires étrangères Marcos Kyprianou.
"Nous pensons qu'il ne devrait pas y avoir d'évolution quant à son rôle ou ses effectifs tant que (ce) problème existe",...