L'Irak a invité l'Iran et la Turquie à l'aider à ne pas mourir de soif et de chaleur cet été en lui fournissant les quantités d'eau et d'électricité dont il a besoin, a indiqué mercredi à l'AFP un haut responsable du ministère de l'Electricité.
"Une conférence entre l'Irak et ses voisins pour discuter de l'état énergétique et hydraulique de notre pays se tiendra jeudi à Bagdad", a déclaré le conseiller du ministre pour les opérations Adel Mahdi.
"Des ministres iraniens et turcs participeront aux côtés de leurs collègues irakiens des Ressources hydrauliques, de l'Electricité, du Pétrole, des Finances, du Plan et des représentants de la commission des investissements pour examiner la situation et les possibilités de signer des joint-ventures", a-t-il précisé.
Actuellement, le pic de la demande électrique s'établit autour de 11.500 MW par jour alors que la production avoisine les 7.000 MW. Pour combler un déficit qui tourne donc autour de 40%, l'Irak doit acheter de l'électricité à ses voisins.
Selon M. Mahdi, son pays a signé des contrats avec l'Iran pour importer 650 MW servant à alimenter la ville de Bassorah (sud), la région de Diyala (au nord-est de Bagdad) et la région kurde de Panjawin (nord).
Un des objets de la conférence est de discuter avec l'Iran qui "a décidé, à cause de la chaleur qui sévit chez lui, de réduire de moitié la fourniture d'électricité pour Diyala", a-t-il indiqué.
Les discussions, a-t-il ajouté, porteront également sur la région kurde de Dohuq (nord), où la Turquie ne fournit "que 150 MW sur les 200 MW qu'elle est censée fournir" en vertu d'un contrat.
En décembre, le ministre irakien de l'Electricité Karim Wahid avait promis que l'Irak ne connaîtrait plus de coupures de courant en 2011, soit huit ans après l'invasion du pays conduite par les Etats-Unis.
Autre point litigieux, l'eau. "Nous allons examiner ce point car au barrage de Haditha (ouest de l'Irak), les réserves d'eau atteignent 1,5 milliard de m3 contre 8 milliards en mai 2007", a souligné M. Mahdi.
"Le stock est très faible et la baisse des eaux du (fleuve) Euphrate est tel que cette année il n'y en a plus assez pour produire de l'électricité", a-t-il dit.
Le ministère irakien des Ressources hydrauliques a annoncé dimanche que la Turquie avait augmenté le débit de l'Euphrate vers l'Irak après que Bagdad eut averti qu'une crise imminente menaçait ses agriculteurs.
L'ensemble des barrages irakiens totalisaient début mai 11 milliards de m3 d'eau, contre un peu plus de 40 milliards en mai 2006, alors que les précipitations n'ont pas été inférieures aux normales cet hiver. C'est dans l'Euphrate que la situation est la plus préoccupante.
"Une conférence entre l'Irak et ses voisins pour discuter de l'état énergétique et hydraulique de notre pays se tiendra jeudi à Bagdad", a déclaré le conseiller du ministre pour les opérations Adel Mahdi.
"Des ministres iraniens et turcs participeront aux côtés de leurs collègues irakiens des Ressources hydrauliques, de l'Electricité, du Pétrole, des Finances, du Plan et des représentants de la commission des...
Les plus commentés
« Un seul homme pouvait arrêter Israël, et il est parti... » : à Hadath, les habitants en ont vu d'autres
Kassem : La frappe sur la banlieue sud est une agression politique visant à modifier les règles en vigueur
La banlieue sud de Beyrouth de nouveau sous le feu israélien