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Liban

Aoun : Il faut se débarrasser de l’argent politique et de ceux qui ont réduit les Libanais à la mendicité

De Chnan'ir, au cœur du Kesrouan, Michel Aoun a lancé un vibrant appel aux électeurs « pour en finir avec le mensonge et les menteurs », et avec ceux qui les ont transformés au cours des années « en peuple de mendiants ».
Le chef du CPL a affirmé que son programme constitue « un projet de société et un projet pour l'homme », qui va bien au-delà des élections, et dénoncé tout ce qui, à ses yeux, va mal dans notre société, ajoutant qu'il faut cesser « de sortir les cadavres des chambres froides pour les utiliser dans les campagnes électorales, car si cela continue, je serai obligé de déterrer à mon tour le passé de chacun des martyrs ». Michel Aoun s'est demandé comment, 26 ans après leur exode, les électeurs de Brih « doivent encore voter dans un conteneur » à l'entrée de leur village parce qu'ils n'ont toujours pas été autorisés à rentrer chez eux ?  Michel Aoun a passé deux jours au couvent Saint-Maron, Roueiss, à Chnan'ir, au cours desquels il a prononcé près de dix discours et rencontré des milliers de personnes au cours de rassemblements populaires, ou par petits groupes de notables ou d'associations et d'ordres professionnels. Il a même tenu la réunion hebdomadaire de son bloc parlementaire et a assisté à un dîner donné en présence de tous les candidats de ses listes et de quelques figures journalistiques.  Le chef du CPL a ainsi appelé à une « réforme du monde des médias », relevant le fait que certains d'entre eux ont perdu tout sens professionnel et journalistique. Il s'est demandé depuis quand l'information peut-elle se transformer en opinion ou en point de vue. Michel Aoun a affirmé que celui qui rapporte un mensonge en toute connaissance de cause « est aussi coupable que le menteur lui-même ». Il a aussi rappelé que l'objectivité est indispensable dans la transmission des informations. Selon lui, il faut respecter l'information et ensuite donner des points de vue ou des avis. Le fait de couper un discours ou de sortir une phrase de son contexte est aussi, selon lui, un « acte malintentionné ». Il a insisté sur le fait que son discours est tourné vers l'avenir, non figé dans le passé, précisant qu'on ne peut toutefois dissocier l'avenir de la situation actuelle. Il a appelé à un « retour à la morale » dans l'exercice de la politique et incité ses auditeurs à se débarrasser de l'argent politique, qu'il soit volé au trésor public ou donné par un autre État. « Nos coutumes et nos traditions, ainsi que nos convictions sont basées sur les droits de l'homme », a-t-il dit. Tout en affirmant que l'alliance avec le Hezbollah et avec le Tachnag est « comme une couronne de lauriers sur mon front », il a lancé dans une boutade : « Je m'appelle désormais Michel Nasrallian Aoun », avant de promettre aux présents que le « changement est inéluctable, que l'opposition remporte ou non les élections ». Il s'est enfin voulu rassurant, précisant que le Liban ne craint pas les manœuvres israéliennes, affirmant que l'État hébreu ne se lancera pas dans une nouvelle aventure militaire « dont les résultats ne sont pas garantis ».
De Chnan'ir, au cœur du Kesrouan, Michel Aoun a lancé un vibrant appel aux électeurs « pour en finir avec le mensonge et les menteurs », et avec ceux qui les ont transformés au cours des années « en peuple de mendiants ». Le chef du CPL a affirmé que son programme constitue « un projet de société et un projet pour l'homme », qui va bien au-delà des élections, et dénoncé tout ce qui, à ses yeux, va mal dans notre société, ajoutant qu'il faut cesser « de sortir les cadavres des chambres froides pour les utiliser dans les campagnes électorales, car si cela continue, je serai obligé de déterrer à mon tour le passé de chacun des...
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