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Économie - Liban - Rapport

EFG Hermes prévoit une hausse modérée des profits des banques libanaises en 2009

La banque d'investissement régionale EFG Hermes souligne une nouvelle fois la résilience du secteur face à la crise internationale, malgré la baisse des revenus nets des intérêts.
Après avoir surmonté plusieurs épisodes d'instabilité politique entre 2005 et mi-2008, le secteur bancaire libanais a une nouvelle fois fait preuve de résilience, affirme un rapport de la banque d'investissement régionale EFG Hermes, en soulignant que le système n'a subi aucun choc majeur après l'éclatement de la crise financière international. Alors que le resserrement des conditions de crédit au niveau mondial a entraîné des sorties de capitaux spéculatifs et des difficultés de financement dans certains systèmes bancaires régionaux, notamment dans le Golfe, les banques libanaises ont continué à enregistrer une forte croissance des dépôts au cours des derniers mois de 2008 et du premier trimestre 2009, poursuit le rapport, cité par le Lebanon Weekly Monitor de Bank Audi.
Fin 2008, les dépôts avaient augmenté de 16 % sur un an, une croissance supérieure à la moyenne annuelle de 9 % enregistrée entre 2003 et 2006. Cette tendance s'est poursuivie au début de l'année, avec une croissance de 3 % par rapport au premier trimestre 2008 et une hausse de 12 % en mars 2009, sur un an.
EFG Hermes prévoit toutefois un ralentissement de la croissance des dépôts par rapport à l'année dernière, dans un contexte de tassement des liquidités internationales et régionales. Les taux d'intérêt attractifs servis sur les dépôts en livres et les transferts des expatriés devraient cependant soutenir la hausse des dépôts, ajoute la banque. La croissance des dépôts bancaires est nécessaire au Liban, où les banques sont les principaux créanciers de l'État.
Évoquant le phénomène de dédollarisation des dépôts, EFG Hermes souligne que le taux de dollarisation est traditionnellement élevé au Liban et qu'il a tendance à augmenter avec les tensions politiques. Ce taux a ainsi bondi à 79 % en 2005 suite à l'assassinat de Rafic Hariri. Il est resté autour de ce niveau jusqu'à mi-2008, avant l'accord de Doha. Mais le taux de dollarisation a progressivement baissé, depuis, suite à des mouvements de conversion des dépôts existants et à des entrées de capitaux en livres au cours de la seconde moitié de l'année dernière. Il a ainsi atteint 68 % à la fin du premier trimestre 2009, mais ce niveau reste relativement élevé, ajoute EFG Hermes.
Parallèlement, les banques libanaises disposent d'un niveau élevé de liquidités en devises dans leur bilan, avec un ratio des crédits sur les dépôts en devises inférieur à 40 %, poursuit le rapport. La forte baisse du Libor en dollar depuis la fin de l'année n'a pas été entièrement répercutée sur les taux d'intérêt servis par les banques libanaises sur les dépôts en dollars. Actuellement, le différentiel de taux entre le Libor et les intérêts sur les dépôts est important, de l'ordre de 200 points de base. Même si les taux d'intérêt sur les dépôts en dollars se sont inscrits dans une tendance baissière tout au long de 2008, EFG Hermes estime que la capacité des banques libanaises à les réduire davantage est limitée, étant donné la situation du pays.
Concernant les revenus des banques libanaises, le rapport note une croissance au premier trimestre, en dépit du ralentissement des crédits et de la contraction des « spreads ». En effet, le portefeuille des crédits a stagné puis a baissé au premier trimestre, témoignant de l'approche très prudente des banques libanaises dans l'environnement économique actuel, malgré l'existence de liquidités suffisantes pour répondre à la demande des clients.
Les grandes banques libanaises ont toutefois subi une baisse des revenus nets des intérêts sur une base trimestrielle. Mais ces revenus sont restés positifs grâce à la forte hausse des crédits tout au long de 2008.
Les spreads nets des intérêts de toutes les banques se sont rétractés sur une base trimestrielle, étant donné le niveau plus bas du Libor au premier trimestre 2008 comparé au quatrième trimestre et sachant que les banques sont très liquides avec une large proportion d'actifs placés dans des dépôts à court terme en dollars.
Pour l'ensemble de l'année, EFG Hermes prévoit une évolution des indicateurs bancaires semblable à celle du premier trimestre. Les banques ne devraient enregistrer qu'une hausse modérée des profits nets cette année en raison de la contraction des spreads d'intérêt nets par rapport à 2008.
Quant à la croissance des dépôts, elle devrait être légèrement inférieure à celle de l'année dernière, tandis que les crédits devraient augmenter de 6 % en 2009, largement moins qu'en 2008.
Après avoir surmonté plusieurs épisodes d'instabilité politique entre 2005 et mi-2008, le secteur bancaire libanais a une nouvelle fois fait preuve de résilience, affirme un rapport de la banque d'investissement régionale EFG Hermes, en soulignant que le système n'a subi aucun choc majeur après l'éclatement de la crise financière international. Alors que le resserrement des conditions de crédit au niveau mondial a entraîné des sorties de capitaux spéculatifs et des difficultés de financement dans certains systèmes bancaires régionaux, notamment dans le Golfe, les banques libanaises ont continué à enregistrer une forte croissance des dépôts au cours des derniers mois de 2008 et du premier...
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