"Si le Tribunal Spécial pour le Liban (TSL) confirme le contenu de l'article, on pourrait être confronté à une guerre civile", affirme Paul Salem, directeur du centre Carnegie pour le Moyen-Orient.
"Par ailleurs, il pourrait s'agir d'un simple article de presse", ajoute-t-il.
Citant des informations obtenues de "sources proches du tribunal et vérifiées par la consultation de documents internes", le prestigieux magazine Der Spiegel a écrit samedi que l'enquête pointait désormais vers l'implication des "forces spéciales" du Hezbollah "qui ont planifié et exécuté" l'attentat qui a tué l'ancien Premier ministre libanais le 14 février 2005 à Beyrouth.
Interrogé après la publication de cette information, le bureau du procureur du TSL a affirmé qu'il "ne commentait pas les questions liées aux aspects techniques de l'enquête".
Le Hezbollah a dénoncé des "affabulations" qui, selon lui, ont "pour objectif d'influencer la campagne électorale" pour les législatives du 7 juin, que le parti chiite, allié de la Syrie et de l'Iran mais bête noire de Washington, pourrait bien remporter.
Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, doit s'exprimer lundi soir sur ces allégations lors d'un discours prononcé à l'occasion de la commémoration du 9ème anniversaire du retrait israélien du sud du Liban après 22 ans d'occupation.
Le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Moallem, a qualifié lundi ces informations de "mensonges".
Un an après les affrontements sanglants notamment entre sunnites et chiites au Liban, l'article du Spiegel, qui a eu l'effet d'une bombe à Beyrouth, a fait resurgir les craintes de nouvelles violences entre les deux communautés, l'une menée par le Hezbollah et l'autre par Saad Hariri, fils du dirigeant assassiné.
Les analystes estiment que ce scénario pourrait être possible également si la majorité antisyrienne, menée par Saad Hariri, décide d'instrumentaliser l'information.
"Les dangereuses implications que cet article aurait pu avoir se sont dissipées, notamment parce qu'aucun leader de la majorité ne l'a exploité", affirme Amal Saad-Ghorayeb, une experte du Hezbollah.
Mais, prévient-elle, "si la majorité se décide à utiliser l'information contre le Hezbollah, cela aura pour effet, au minimum, de déstabiliser le pays".
Les experts s'interrogent également sur le moment choisi pour publier l'article, estimant que sa diffusion à la veille de législatives cruciales et en pleine campagne contre des réseaux d'espionnage présumés au profit d'Israël, n'est pas fortuite.
"La nature de l'article est provocatrice et son timing est loin d'être naïf. En voyant la réaction d'Israël, on peut dire qu'il s'agit d'une véritable tentative d'inciter à la violence", affirme Fadia Kiwane, directrice du département de sciences politiques à l'Université Saint Joseph de Beyrouth.
"Un seul mot peut embraser la rue", ajoute-t-elle.
Le chef de la diplomatie israélienne, Avigdor Lieberman, a appelé dimanche la communauté internationale à lancer un mandat d'arrêt international contre le chef du Hezbollah, après la publication de l'article.
"Il y a tellement de puissances qui voudraient voir le Hezbollah impliqué dans cette affaire et ternir sa réputation avant les élections", affirme Mme Saad-Ghorayeb.
"Mais la plupart des gens ne croient pas que cet article soit crédible. Les preuves sont très minces", ajoute-t-elle.
"Si le Tribunal Spécial pour le Liban (TSL) confirme le contenu de l'article, on pourrait être confronté à une guerre civile", affirme Paul Salem, directeur du centre Carnegie pour le Moyen-Orient.
"Par ailleurs, il pourrait s'agir d'un simple article de presse", ajoute-t-il.
Citant des informations obtenues de "sources proches du tribunal et vérifiées par la consultation de documents internes", le prestigieux magazine Der Spiegel a écrit samedi que l'enquête pointait désormais vers l'implication des "forces spéciales" du Hezbollah "qui ont planifié et exécuté" l'attentat qui a tué l'ancien Premier ministre libanais le 14 février 2005 à Beyrouth.
Interrogé après la publication de cette information, le bureau...