Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, en visite au Liban, a qualifié lundi d'"acte de provocation" les informations d'un hebdomadaire allemand sur l'implication présumée du Hezbollah dans l'assassinat du dirigeant Rafic Hariri.
"Ce qui a été publié dans Der Spiegel est un acte de provocation et nous le voyons comme une tentative de politiser" ce dossier, a-t-il déclaré après une rencontre avec le président du parlement libanais, Nabih Berri.
"Toute tentative d'influencer les travaux du Tribunal spécial pour le Liban (TSL) est inacceptable car elle serait incompatible avec sa charte", a-t-il ajouté, en référence à l'instance chargée d'identifier et de juger les inculpés dans l'assassinat en 2005 de l'ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri.
Le ministre russe a indiqué que son pays était "soucieux que les travaux du TSL (...) soient menés de manière professionnelle, impartiale et loin de toute politisation".
Citant des informations obtenues de "sources proches du tribunal (spécial pour le Liban, TSL) et vérifiées par la consultation de documents internes", Der Spiegel a écrit samedi que l'enquête pointait désormais vers l'implication des "forces spéciales" du Hezbollah "qui ont planifié et exécuté" l'attentat qui a tué Hariri.
Interrogé après la publication de cette information, le bureau du procureur du TSL a affirmé qu'il "ne commentait pas les questions liées aux aspects techniques de l'enquête".
Le Hezbollah a dénoncé des "affabulations" qui, selon lui, ont "pour objectif d'influencer la campagne électorale" pour les législatives du 7 juin, que le parti chiite, allié de la Syrie et de l'Iran mais bête noire de Washington, pourrait bien remporter.
Plus aucun suspect n'est actuellement détenu dans le cadre d'une enquête du TSL qui avait ordonné le 29 avril la libération de quatre généraux libanais détenus depuis août 2005 pour l'assassinat de Hariri, tué dans un attentat le 14 février 2005 à Beyrouth.
"Ce qui a été publié dans Der Spiegel est un acte de provocation et nous le voyons comme une tentative de politiser" ce dossier, a-t-il déclaré après une rencontre avec le président du parlement libanais, Nabih Berri.
"Toute tentative d'influencer les travaux du Tribunal spécial pour le Liban (TSL) est inacceptable car elle serait incompatible avec sa charte", a-t-il ajouté, en référence à l'instance chargée d'identifier et de juger les inculpés dans...
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