M. Karzaï, dont le pays est le théâtre de combats quotidiens avec les talibans et est aussi le premier producteur mondial d'opium, a évoqué « de nombreux problèmes, mais aussi des opportunités pour trouver une solution par le dialogue et les discussions ». Son homologue pakistanais a quant à lui souligné l'engagement de son pays à combattre la menace du « terrorisme, de l'extrémisme et de la drogue ». « Nous pouvons résoudre (les problèmes) par une approche globale », a-t-il ajouté. Le Pakistan est confronté à une résurgence du mouvement des talibans, qui s'opposent à son armée dans de violents combats. « Nos trois pays ont des relations fraternelles et historiques, mais certains problèmes demeurent », a déclaré le président Ahmadinejad. « Certains problèmes sont d'ordre économique ou culturel, mais d'autres nous ont été imposés de l'extérieur », a-t-il poursuivi en parlant de « l'intervention » des forces étrangères et de « l'extrémisme » des groupes fondamentalistes, qui agissent en Afghanistan et au Pakistan. « Nos trois pays souffrent du trafic de drogue et du trafic d'êtres humains (...) Si nous ne trouvons pas de solution, la prochaine génération ne nous le pardonnera pas », a-t-il poursuivi.
L'objectif de cette réunion était de créer un « mécanisme » de consultation régulier à haut niveau entre les trois pays, selon le ministère afghan des Affaires étrangères. Le président pakistanais en a profité pour convier ses deux homologues à un nouveau sommet au Pakistan, ainsi qu'à une « réunion trilatérale sur le développement ».
Le président américain, Barack Obama, a proposé en mars la création d'un nouveau groupe de contact sur l'Afghanistan et le Pakistan, comprenant des pays de la région, y compris l'Iran et l'Inde.