Huitième du championnat, après notamment une quatrième place au Grand Prix d'Allemagne, il migre toutefois chez Benetton, qui devient Renault, où il reste deux saisons sans briller.
Le jeune Britannique se relance en signant chez BAR-Honda en 2003 et, rapidement, son coéquipier canadien Jacques Villeneuve, qui l'avait comparé à « un membre de Boys Band » pour ses performances nocturnes et ses multiples conquêtes, est relégué au second plan. En 2004, Button finit troisième du championnat après être monté sur 10 podiums.
La carrière du Britannique décline ensuite, en 2005 et 2006, au volant d'une BAR-Honda pas vraiment au niveau. Il remporte malgré tout, avec un peu de chance, sa première victoire en Hongrie en 2006. Une performance qui restera isolée.
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Le Britannique choisit toutefois de rester dans cette équipe, que Honda rachète en 2007. Mais ses voitures sont très mauvaises : Button ne marque que six points en 2007, trois en 2008.
Au même moment, un autre Britannique déclenche les passions. Lewis Hamilton affole la Grande-Bretagne, les médias nationaux changent de chouchou et Button est bien vite oublié.
Le cauchemar est total pour « JB » en décembre, quand Honda annonce son retrait de la formule 1. « Choqué », il dit pourtant retenir des « points positifs », car il sait que Honda a sacrifié la saison 2008 pour développer sa monoplace pour 2009.
Il refuse donc une proposition de Renault et se retrouve pilote d'une Brawn GP, du nom de l'ancien directeur technique de Honda F1, Ross Brawn, qui a racheté l'écurie pour une livre symbolique.
Sa fidélité est récompensée. La Brawn GP est au-dessus du lot en Australie, en Malaisie, à Bahreïn ou en Espagne, autant de Grands Prix que Button remporte sous les yeux de sa fiancée, le mannequin japonais Jessica Michibata.
« Jenson n'était pas un mauvais pilote parce qu'il se battait pour les dernières places l'an passé. Il a toujours été compétitif. Cette année, il a finalement la bonne voiture. Il montre qu'il sait se battre pour la victoire et le championnat », analyse Fernando Alonso (Renault).
Avec déjà quatre victoires en cinq courses, certains commencent déjà à évoquer le titre. Sur quinze pilotes ayant réalisé un tel début de saison, seuls deux n'ont pas été sacrés. Le Britannique, qui compte 14 points d'avance sur son coéquipier Rubens Barrichello, a un boulevard devant lui et sera encore favori demain.