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Liban - Société

Depuis six ans, une femme belge lutte pour revoir ses enfants

Nancy André est une femme de caractère. Depuis six ans, cette Belge mariée à un Libanais se débat pour voir ses enfants, enlevés par leur père. En l'espace de sept ans, Nancy André est venue 22 fois au Liban dans l'espoir de rester quelques instants avec les siens. En vain.
Nancy André el-Khoury ne baisse jamais les bras. Volontaire et tenace, cette psychomotricienne belge lutte depuis six ans pour revoir ses six enfants enlevés par leur père libanais, frappant à toutes les portes sans jamais avoir des résultats concrets.
Mais Nancy n'a pas décidé de lâcher prise. En Belgique, elle a fondé une association qu'elle a baptisée « Solidarité rapt parental », accordant de l'aide aux femmes et aux hommes dont les enfants ont été enlevés par le/la conjoint(e). Au Liban, elle a décidé d'intervenir auprès des enfants du pays, offrant des cadeaux aux plus démunis.
De plus, elle a été l'hôte de plusieurs chaînes de télévision françaises et panarabes, et son histoire a été couverte à diverses reprises par la presse. Son parcours ressemble à des dizaines d'autres, celui de ces femmes européennes épousant des étrangers, et qui un beau jour ne voient plus jamais leurs enfants rentrer en Europe après des vacances passées au pays de leur père.
Et comme beaucoup d'autres femmes dans sa situation, Nancy se bat. Elle veut simplement que ses enfants sachent qu'elle tient toujours à eux, qu'elle les aime. « Quand les enfants sont enlevés par l'un des conjoints, souvent il y a aussi ce qu'on appelle une aliénation parentale. La personne qui enlève l'enfant dépeint une image diabolique et erronée de son conjoint devant cet enfant qui réagit et rejette le parent qui est loin », explique-t-elle. « C'est mon vingt-deuxième séjour depuis six ans au Liban. Et si je viens encore dans ce pays, c'est pour que je ne perde pas mes enfants à jamais », ajoute-t-elle.
Comme d'habitude, lors de son dernier séjour au Liban, Nancy n'a pas vu ses enfants. Elle a pourtant collé des affiches non loin du quartier où ils habitent actuellement dans une banlieue de Beyrouth. « J'ai mis sur l'affiche notre maison en Belgique, ma photo et une phrase : « Mes enfants, l'essentiel est invisible pour les yeux, je vous aime. Maman Nancy », dit-elle, ajoutant aussitôt : « Je veux qu'ils se souviennent de moi, qu'ils sachent que je serai toujours là pour eux. »

Sous les bombes de juillet
Et Nancy André se démène. Jusqu'à présent, en vain. Durant la guerre de juillet 2006, elle est venue sous les bombes dans l'espoir de voir ses petits, de les protéger, de rester près d'eux. Mais elle n'a pas réussi à les voir.
Nancy a alors décidé de venir en aide au Liban. Rentrée en Belgique, elle s'est mise à faire la collecte des jouets pour les tous les petits Libanais victimes de la guerre. Elle avait même lancé un appel à la télévision belge, réussissant à mobiliser ses compatriotes et à rassembler plus de 2 000 jouets, qu'elle avait remis aux enfants notamment par le biais de l'association Kafa. Elle s'était également rendue au Liban-Sud pour remettre des cadeaux aux enfants qui habitent Kherbet Selm, Tebnine, Bint Jbeil et Rmeich.
Au cours de cette année-là, la présidente de l'association belge Solidarité rapt parental avait remis également des jouets destinés à 250 enfants du Children's Cancer Center.
Nancy André avait poursuivi son action en 2008, collectant des cadeaux auprès des familles belges et les envoyant au Liban, notamment à Noël. Cette activité mobilise aussi bien Nancy que sa sœur et sa mère, qui trient et emballent les cadeaux et qui espèrent aussi revoir les six enfants enlevés par leur père.
Nancy a appris à parler arabe, souhaitant se faciliter la tâche pour retrouver les siens. Elle sait qu'elle ne lâchera pas prise avant d'arriver à ses fins.
Le mois dernier, Nancy était à Beyrouth. En juin, elle reviendra encore. Même si elle affirme se sentir vivre dans une prison, elle veut, l'espace d'un court séjour dans la capitale, respirer le même air que ses enfants, et cela même si elle ne les voit pas.
Nancy André el-Khoury ne baisse jamais les bras. Volontaire et tenace, cette psychomotricienne belge lutte depuis six ans pour revoir ses six enfants enlevés par leur père libanais, frappant à toutes les portes sans jamais avoir des résultats concrets.Mais Nancy n'a pas décidé de lâcher prise. En Belgique, elle a fondé une association qu'elle a baptisée « Solidarité rapt parental », accordant de l'aide aux femmes et aux hommes dont les enfants ont été enlevés par le/la conjoint(e). Au Liban, elle a décidé d'intervenir auprès des enfants du pays, offrant des cadeaux aux plus démunis. De plus, elle a été l'hôte de plusieurs chaînes de télévision...
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