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Culture - Hommage

Des mots d’amitié pour Helen el-Khal

On ne la verra plus hanter les expositions, même avec une canne à la main, le pas fatigué, mais le regard percutant, droit, aigu. Loin des mondanités, si proche de l'essentiel : l'œuvre artistique. Au cœur de cet univers auquel elle aura imposé son sceau indélébile, comme ses couleurs. Tout manquera aux êtres qui aimaient, qui respectaient Helen el-Khal, qui craignaient son objectivité et sa franchise. Qui avaient un besoin irrépressible, ces dernières années, de la serrer fort en lui demandant, silencieusement, de rester encore un peu plus longtemps.
Mais Helen el-Khal était trop indépendante pour accepter de se laisser enfermer. Trop fière pour accepter ce temps qui piétinait, impatient, sa liberté, voilant légèrement son regard, l'empêchant d'avancer, de trouver la couleur parfaite qu'elle cherche sans doute encore.
Manqueront ses silences, aussi précieux que ses mots, que ses plages de couleurs dans lesquelles elle plongeait pour rejoindre la paix, aussi explicites que ses discours. Manqueront toutes les toiles qu'elle n'aura pas eu le temps de faire, à notre grand regret, tous les textes pas encore rédigés.
À l'heure, déjà, des souvenirs, en effeuillant l'album photos de cette grande dame, il semble aujourd'hui que sa vie aura été une série d'expériences où son visage changeant absorbait le meilleur et le pire. Helen el-Khal aurait pu écrire un livre sur cette vie passionnée. Régler ses comptes avec tous les êtres qui lui étaient chers. Mais elle n'aimait pas parler des absents. « Ils ne sont plus là pour se défendre ! » disait-elle avec son accent inimitable.
Alors, laissons-la partir avec ce petit hommage. Et ces quelques mots d'amitié qu'une grande pudeur avait longtemps retenus.
On ne la verra plus hanter les expositions, même avec une canne à la main, le pas fatigué, mais le regard percutant, droit, aigu. Loin des mondanités, si proche de l'essentiel : l'œuvre artistique. Au cœur de cet univers auquel elle aura imposé son sceau indélébile, comme ses couleurs. Tout manquera aux êtres qui aimaient, qui respectaient Helen el-Khal, qui craignaient son objectivité et sa franchise. Qui avaient un besoin irrépressible, ces dernières années, de la serrer fort en lui demandant, silencieusement, de rester encore un peu plus longtemps.Mais Helen el-Khal était trop indépendante pour accepter de se laisser enfermer. Trop fière pour accepter ce temps qui piétinait, impatient, sa liberté,...
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