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Sport

Monaco, le Grand Prix de tous les dangers

Unique au monde, le Grand Prix de Monaco serpente dans une ville emprisonnée pour l'occasion entre deux murs de rails surmontés de grillages dressés parfois à moins d'un mètre des immeubles, des tribunes et des orteils du millier de bénévoles veillant à sa sécurité.
De jeudi à dimanche, jour de la course, ce mythique circuit, où le danger rôde à chaque coin et où le dépassement est difficile, accueillera son 67e Grand Prix de formule 1, pour 78 tours et devant 100 000 spectateurs.
Pour surveiller chaque centimètre de ces 3,3 km où les pilotes dépassent parfois 200 km/h, 650 commissaires bénévoles, 90 pompiers professionnels, 70 médecins et 250 membres bénévoles de la Croix-Rouge sont mobilisés.
Aucun autre circuit au monde n'est quadrillé comme Monaco, qui a accueilli sa première course automobile en 1929. Recordman de victoires, Ayrton Senna s'y est imposé six fois. Après chaque journée d'essais et de course, la circulation reprend ses droits jusqu'au petit matin.
À quelques mètres de la grille de départ, une large et longue galerie piétonne menant à la gare est fermée, transformée en poste médical avancé.
Géré par un pompier de Paris formé au tri de victimes, ce centre abrite 70 lits et un coin de réanimation en cas de plan rouge, déclenché à partir de 10 blessés.

Six semaines de Meccano
En cas de plongeon d'un bolide dans la mer, trois équipes de trois plongeurs sont prêtes à intervenir d'un ponton.
En permanence, l'un est équipé d'une bouteille, un autre dispose de la sienne à portée de main et le troisième est prêt à lancer un zodiac avec grappins, parachutes et bouteilles.
Six semaines avant le départ, la ville se transforme en un Meccano géant.
Un demi-millier de personnes montent 20 km de rails de sécurité, 3 km de grillages à grosses mailles, 20 000 places en tribunes et deux petites antennes chirurgicales malgré un centre hospitalier à deux pas.
En trois semaines, le circuit est démonté. Chaque pièce numérotée est stockée à la sortie de la principauté.
Sur l'esplanade du port, une guerre fait rage lors de l'installation des écuries dans les paddocks. Chacune lutte bec et ongles pour le moindre centimètre sur le Rocher.
Faute de place, les longs camions gavés de mille et une pièces ne sont plus à portée de leurs écuries dans les stands.
Fait unique sur un Grand Prix, ils se garent dans les communes avoisinantes, ce qui impose un ravitaillement anticipé et précis avant chaque journée.
Sur le port encore, le contenu de la piscine est réquisitionné par les pompiers.
La petite église de Sainte-Dévote reste pour sa part ouverte, prête à devenir, si nécessaire, une chapelle ardente.
Pendant quatre jours, la ville se vide de ses habitants, qui, s'ils disposent d'un appartement bien situé, peuvent le louer plusieurs milliers d'euros pour deux jours.
La sûreté publique contrôle tous les immeubles faisant partie intégrante du circuit.
Unique au monde, le Grand Prix de Monaco serpente dans une ville emprisonnée pour l'occasion entre deux murs de rails surmontés de grillages dressés parfois à moins d'un mètre des immeubles, des tribunes et des orteils du millier de bénévoles veillant à sa sécurité.De jeudi à dimanche, jour de la course, ce mythique circuit, où le danger rôde à chaque coin et où le dépassement est difficile, accueillera son 67e Grand Prix de formule 1, pour 78 tours et devant 100 000 spectateurs.Pour surveiller chaque centimètre de ces 3,3 km où les pilotes dépassent parfois 200 km/h, 650 commissaires bénévoles, 90 pompiers professionnels, 70 médecins et 250 membres bénévoles de la...
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