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Moyen Orient et Monde - Diplomatie

La Chine met en garde l’UE contre toute ingérence dans ses affaires

Le sommet de Prague se voulait celui des retrouvailles entre Bruxelles et Pékin.

La Chine a lié hier le renforcement de sa coopération avec l'Union européenne à une non-ingérence dans ses affaires intérieures, en allusion à la question du Tibet et du dalaï-lama, lors d'un sommet avec les dirigeants européens qui se voulait celui des retrouvailles.
« Je veux souligner que pour mener une coopération stratégique (entre la Chine et l'Union européenne), la chose la plus importante est de bien s'en tenir aux principes du respect mutuel et de ne pas interférer dans nos affaires intérieures réciproques », a déclaré le Premier ministre chinois, Wen Jiabao, à l'issue de la réunion à Prague. Il faut « prendre en compte nos préoccupations respectives, aborder correctement les questions sensibles et travailler pour s'assurer que nos relations équilibrées ne soient pas affectées par des accidents individuels », a-t-il averti. Cette mise en garde intervient alors que le chef spirituel des bouddhistes tibétains est de nouveau attendu en Europe à partir de fin mai, en France, aux Pays-Bas et au Danemark. Avant le sommet, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Ma Zhaoxu, avait affirmé que « le vrai but du dalaï-lama quand il se rend dans d'autres pays est de promouvoir l'indépendance du Tibet et de détruire les relations amicales entre la Chine et ces pays ».
Pékin, qui refuse toute forme d'indépendance pour sa province tibétaine, avait annulé le précédent sommet avec l'UE prévu en France en décembre dernier, à un moment où Paris présidait le bloc des 27. Il s'agissait alors de protester contre une rencontre entre le président français Nicolas Sarkozy et le dalaï-lama. Lors du sommet de Prague, qui devait marquer la fin de la brouille, « nous avons soulevé la question des droits de l'homme que nous considérons comme très importante en Europe, et nous sommes satisfaits de savoir que cela fera partie de notre partenariat stratégique à l'avenir », a assuré le président tchèque, Vaclav Klaus, dont le pays préside l'UE.
Le cœur des débats s'est néanmoins concentré sur les dossiers économiques et sur la lutte contre le réchauffement climatique. Les Européens tentent de convaincre Pékin de s'associer aux efforts mondiaux dans l'espoir de parvenir à un accord international sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre en fin d'année à Copenhague. « Nous avons besoin de l'engagement clair des grandes puissances économiques pour rendre cet accord possible », a dit le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, en soulignant que d'ores et déjà, « les États-Unis avançaient dans la bonne direction ». « Je suis sûr que la Chine aussi s'engagera pleinement et poursuivra les progrès déjà faits », a-t-il dit. Sur le front économique, le Premier ministre chinois a jugé « important de travailler ensemble à la reprise économique », alors que Pékin se plaint des mesures antidumping de l'UE à son encontre. Un cinquième des exportations chinoises va vers l'UE et 15 % de celles de l'UE vont vers la Chine, avec toutefois un énorme déficit commercial aux dépens de l'Europe (169 milliards d'euros en 2008). Wen Jiabao a aussi appelé l'Europe à assouplir ses restrictions sur les exportations de haute technologie et réitéré son souhait d'obtenir le statut d'économie de marché dans l'UE, ce qui l'exposerait moins à des mesures de rétorsion douanières. « L'UE et la Chine ont toutes deux tout à gagner d'une plus grande libéralisation multilatérale », a déclaré M. Barroso.
L'UE et la Chine sont convenues d'organiser un nouveau sommet au second semestre 2009, à Pékin cette fois.
La Chine a lié hier le renforcement de sa coopération avec l'Union européenne à une non-ingérence dans ses affaires intérieures, en allusion à la question du Tibet et du dalaï-lama, lors d'un sommet avec les dirigeants européens qui se voulait celui des retrouvailles.« Je veux souligner que pour mener une coopération stratégique (entre la Chine et l'Union européenne), la chose la plus importante est de bien s'en tenir aux principes du respect mutuel et de ne pas interférer dans nos affaires intérieures réciproques », a déclaré le Premier ministre chinois, Wen Jiabao, à l'issue de la réunion à Prague. Il faut « prendre en compte nos préoccupations respectives,...
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