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Moyen Orient et Monde - Nucléaire

Nouveau défi iranien : Téhéran teste un missile de 2 000 km de portée

Ahmadinejad répète que Téhéran ne reculera pas sur son programme atomique.
L'Iran a procédé à un nouveau tir d'essai de son missile à moyenne portée Sejil, a annoncé hier le président Mahmoud Ahmadinejad. « Le ministre de la Défense (Mostafa Mohammad Nadjar) m'a annoncé aujourd'hui que nous avons lancé un missile Sejil-2, qui a deux étages et a atteint la cible prévue », a indiqué M. Ahmadinejad dans un discours public à Semnan (Nord).
Israël, ennemi juré de la République islamique, a estimé que ce nouveau tir devait « inquiéter » l'Europe, alors que les États-Unis et la France ont exprimé leur préoccupation. « Au plan stratégique, ce nouveau tir de missile ne change rien pour nous, car les Iraniens avaient déjà testé un missile d'une portée de 1 500 km, mais il devrait inquiéter les Européens », a déclaré le vice-ministre israélien des Affaires étrangères, Danny Ayalon, à la radio publique israélienne. « Les Iraniens tentent aussi de mettre au point un missile balistique d'une porté de 10 000 km qui pourrait atteindre la côte est des États-Unis », a-t-il ajouté.
À Washington, un responsable sous le couvert de l'anonymat a indiqué que l'Iran semblait avoir lancé « avec succès » ce missile dont il pense qu'il s'agit d'un « missile balistique à moyenne portée ». Bryan Whitman, un porte-parole du Pentagone, a de son côté refusé de confirmer ce tir, tout en rappelant les inquiétudes de Washington vis-à-vis du programme nucléaire iranien. « L'Iran est à la croisée des chemins: soit il continue de déstabiliser la région, soit il décide d'engager des rapports plus normaux avec les pays de la région et les États-Unis », a-t-il déclaré. La secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, a de son côté annoncé son intention d'expliquer au régime iranien qu'il n'a pas intérêt à acquérir l'arme nucléaire car cela déclencherait une course à l'armement au Proche-Orient.
La France, quant à elle, a également exprimé sa « grande préoccupation » après l'annonce de ce nouveau tir de missile.
Les Occidentaux craignent que le programme balistique de l'Iran puisse lui permettre de disposer de missiles équipés de têtes nucléaires si Téhéran arrivait à se doter de l'arme atomique. Téhéran avait déjà annoncé le 12 novembre 2008 avoir procédé au test d'un missile sol-sol de « nouvelle génération » d'une portée proche de 2 000 km, Sejil. En mars, le chef du corps des gardiens de la révolution iraniens, le général Mohammad al-Jafari, avait affirmé que les installations nucléaires israéliennes étaient à portée de missiles iraniens. L'Iran affirme que ses missiles les plus perfectionnés Shahab-3 ont une portée d'environ 2 000 km, une distance suffisante pour frapper le territoire israélien. Mais de nombreux experts étrangers ont mis en doute la capacité de l'Iran à délivrer une frappe précise avec ces missiles, dérivés d'un modèle nord-coréen.
Sejil est un terme coranique se référant aux cailloux lancés par des oiseaux envoyés par Dieu pour vaincre une armée d'éléphants avec lesquels le roi du Yémen voulait détruire la Mecque il y a quatorze siècles.
Par ailleurs, M. Ahmadinejad a répété que son pays ne stoppera pas son programme nucléaire, même au risque de nouvelles sanctions internationales. « J'ai dit aux puissances occidentales qu'elles peuvent adopter cent sanctions, mais rien ne changera » dans la politique de l'Iran, a-t-il ajouté.

L'Iran a procédé à un nouveau tir d'essai de son missile à moyenne portée Sejil, a annoncé hier le président Mahmoud Ahmadinejad. « Le ministre de la Défense (Mostafa Mohammad Nadjar) m'a annoncé aujourd'hui que nous avons lancé un missile Sejil-2, qui a deux étages et a atteint la cible...

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