Le Koweït a lancé mercredi une campagne diplomatique auprès des membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU pour demander le règlement de son contentieux avec l'Irak, son envahisseur en 1990-91, a indiqué un responsable koweïtien.
Mohammad Aboul Hassan, conseiller de l'émir du Koweït, a indiqué à l'agence officielle Kuna que son pays attendait de Bagdad d'honorer ses engagements qui concernent notamment la démarcation des frontières et les réparations.
"Le Koweït souhaite un Irak stable et veut une solution aux questions en suspens entre les deux nations", a-t-il déclaré, selon l'agence, après avoir remis à Londres un message du chef du gouvernement koweïtien au ministre britannique des Affaires étrangères, David Miliband.
"Au cours des dernières années, le Koweït a été très coopératif mais il attend toujours de voir l'Irak honorer d'autres engagements concernant les prisonniers et les disparus (de l'invasion), le paiement de réparations de guerre et la restitution de biens volés", a-t-il ajouté.
"Il y a d'autres engagements comme la démarcation des frontières (terrestres), l'application de résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, et la démarcation non encore faite des frontières maritimes", a-t-il encore dit.
Les Nations unies avaient démarqué les frontières entre les deux pays en 1993 mais le Koweït affirme que certaines sections n'ont pas encore été bornées.
M. Aboul Hassan a indiqué qu'il allait remettre des lettres similaires en France, en Russie, aux Etats-Unis et au secrétaire général de l'ONU. Selon lui, l'émir, cheikh Sabah al-Ahmad Al-Sabah, a soulevé le problème avec les dirigeants de Pékin lors de sa visite en Chine la semaine dernière.
L'Irak de Saddam Hussein avait envahi le Koweït en 1990 avant d'en être chassé sept mois plus tard par une coalition conduite par les Etats-Unis. Le régime de Saddam Hussein avait été renversé en 2003 lors d'une guerre conduite également par les Etats-Unis.
Selon la presse koweïtienne, les autorités de Bagdad proposent au Koweït de régler ces questions dans un cadre bilatéral mais le riche émirat pétrolier insiste pour le faire sous les auspices des Nations unies.
L'Irak demande aussi de Koweït d'annuler des dizaines de milliards de dollars de dédommagements de guerre et une dette héritée de l'époque de Saddam Hussein.
L'Irak a déjà payé plus de 13 milliards de dollars de réparations au Koweït et doit s'acquitter de 25 autres milliards de dollars en plus d'une dette estimée à 16 milliards de dollars.
Mohammad Aboul Hassan, conseiller de l'émir du Koweït, a indiqué à l'agence officielle Kuna que son pays attendait de Bagdad d'honorer ses engagements qui concernent notamment la démarcation des frontières et les réparations.
"Le Koweït souhaite un Irak stable et veut une solution aux questions en suspens entre les deux nations", a-t-il déclaré, selon l'agence, après avoir remis à Londres un message du chef du gouvernement koweïtien au ministre britannique des Affaires...