Premier à prendre la parole, M. Saad a rappelé la présence de deux projets qui se livrent bataille à la faveur des législatives de juin : « Celui de la consolidation de la souveraineté et de l'indépendance libanaises et celui œuvrant pour le retour de la tutelle syrienne et pour l'hégémonie de l'axe syro-iranien. » M. Wehbé a pour sa part relevé que tous les Libanais ont « eu à payer le prix de la libération du 25 mai 2000, au lieu que cette réalisation ne leur soit dédiée et qu'elle ne pave la voie à l'édification de l'État de droit ».
Quant à M. Ghanem, il a mis l'accent sur l'importance du scrutin pour l'avenir du pays « dans la mesure où il faudra opter pour une nation qui reconnaît le droit à la différence et dans laquelle nous pourrons vivre en paix et dont les fils peuvent communiquer ». « Nous ne pouvons pas renoncer à ces valeurs pour lesquelles nous lutterons par tous les moyens autorisés par la Constitution », a indiqué le député.
Il s'est dit consterné par le discours et le comportement de l'opposition, sans la nommer, estimant qu'ils dénotent la présence d'un projet putschiste en cours d'exécution. « Nous tenons ces propos parce que nous avons confronté les armes avec la mort et avec notre légitimité et que nous avons fait face en 2005 aux complots contre le Liban, grâce à la légitimité que vous nous aviez accordée », a ajouté M. Ghanem. Il a mis l'accent sur le fait que la majorité rejette la discorde et reste attachée à la légalité. « Voilà pourquoi, s'est-il adressé à l'assistance, nous vous demandons de choisir le 7 juin entre la force de la légalité et celle des armes. Nous espérons que vous ne permettrez pas aux armes et à la légalité de s'unir, parce que si les deux se retrouvent aux mains de ceux qui ont dirigé leurs armes vers l'intérieur du pays, ce sera la fin du Liban. »