Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Start

Russes et Américains négocient l’avenir du désarmement nucléaire

Les discussions de deux jours risquent d'être difficiles en raison du projet de bouclier antimissile américain en Europe, dénoncé par Moscou.
Les négociateurs américains et russes se sont retrouvés hier à Moscou pour tenter d'élaborer un nouvel accord de désarmement nucléaire. La délégation américaine est conduite par Rose Gottemoeller, sous-secrétaire d'État en charge de l'application des accords sur le contrôle des armements, et la délégation russe par Anatoli Antonov, directeur du département de la sécurité et du désarmement au ministère des Affaires étrangères. Les négociations doivent se prolonger jusqu'à aujourd'hui.
Ni Moscou ni Washington n'ont fourni de détails sur le contenu de la rencontre, qui fait suite à de premiers pourparlers techniques en avril à Rome. « Les deux parties se sont mises d'accord pour que les pourparlers aient lieu dans la discrétion, et seul un communiqué commun sera diffusé à la fin », a indiqué à l'AFP un porte-parole de la diplomatie russe, Igor Liakine-Frolov. Les présidents russe et américain, Dmitri Medvedev et Barack Obama, se sont fixé pour objectif d'aboutir à un compromis avant l'expiration du traité START I en décembre, aucune avancée n'ayant eu lieu durant le mandat de George W. Bush. Ce traité, signé en 1991 par Moscou et Washington, et fixant le nombre de têtes nucléaires de chaque pays, est le principal accord de désarmement nucléaire. « L'administration Obama est fermement engagée à poursuivre la réduction des forces nucléaires russes et américaines », a souligné lundi Ian Kelly, porte-parole au département d'État.
Mais, signe que les négociations risquent d'être difficiles, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a prévenu que la Russie allait insister sur la question du projet de bouclier antimissile américain en Europe, dénoncé par Moscou. « Nous pensons qu'on ne peut pas parler dans le vide du traité START. Il doit concerner la sécurité mondiale, ce qui inclut la Russie, et cela suppose que soit réglée la question de la défense antimissile », a-t-il déclaré. Les Russes considèrent ce bouclier comme une menace pour leur sécurité, alors que Washington assure vouloir protéger le continent d'États « voyous » comme l'Iran.
Un rapport d'experts russes et américains, publié hier, est venu apporter de l'eau au moulin de la Russie en estimant qu'un tel bouclier serait inefficace et que l'Iran était loin de disposer de missiles à longue portée. « Les défenses antimissile en Europe n'apporteront pas une protection fiable contre une menace iranienne quand et si elle apparaît », estime dans un communiqué le centre d'analyse East-West Institute, qui a rédigé le rapport. Début avril, M. Obama a assuré que le projet de bouclier serait maintenu, sauf si la menace iranienne disparaissait.
Moscou et Washington sont en désaccord sur d'autres questions-clés en matière de désarmement nucléaire, alors que les deux pays ont dit vouloir relancer leurs relations et que M. Obama est attendu début juillet à Moscou. La Russie insiste notamment pour que le futur traité concerne toutes les ogives, qu'elles soient déployées ou stockées, et leurs vecteurs stratégiques (missiles, sous-marins et bombardiers), alors que les États-Unis veulent se concentrer sur les têtes nucléaires opérationnelles. La diplomatie russe a tout de même indiqué « rechercher un dialogue constructif » pour aboutir à des « résultats concrets », a rapporté l'agence de presse Interfax. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est dit « encouragé » par la tenue de ces pourparlers.
Les négociateurs américains et russes se sont retrouvés hier à Moscou pour tenter d'élaborer un nouvel accord de désarmement nucléaire. La délégation américaine est conduite par Rose Gottemoeller, sous-secrétaire d'État en charge de l'application des accords sur le contrôle des armements, et la délégation russe par Anatoli Antonov, directeur du département de la sécurité et du désarmement au ministère des Affaires étrangères. Les négociations doivent se prolonger jusqu'à aujourd'hui.Ni Moscou ni Washington n'ont fourni de détails sur le contenu de la rencontre, qui fait suite à de premiers pourparlers techniques en avril à Rome. « Les deux...
commentaires (0) Commenter

Commentaires (0)

Retour en haut