Le siège de la Commission européenne, endommagé lundi par un incendie d'origine encore incertaine, restera fermé au moins plusieurs jours, obligeant commissaires comme simples employés à utiliser d'autres bureaux ou à travailler depuis leur domicile, selon un porte-parole.
Le feu s'est propagé rapidement lundi après-midi le long d'une gaine technique du bâtiment, le Berlaymont, touchant notamment le 13e étage, là où travaille le président José Manuel Barroso. L'incendie, qui n'a pas fait de victime, a été maîtrisé en fin d'après-midi.
"Personne ne peut travailler au Berlaymont pour l'instant", a indiqué le porte-parole, Amadeu Altafaj. "Des techniciens doivent d'abord tout nettoyer et faire quelques travaux" pour remettre notamment le système électrique en état, a-t-il précisé.
Un pompier avait précisé lundi soir que le feu avait notamment endommagé un plafond du 12e étage du bâtiment. L'eau utilisée par les pompiers a aussi fait des dégâts, selon la Commission.
"Je ne peux pas donner de date exacte pour la réouverture du bâtiment", a précisé Johannes Laitenberger, porte-parole de M. Barroso, qui s'est installé dans un immeuble de la Commission à proximité, le Breydel. C'est là que travaillait son prédécesseur, Romano Prodi, le Berlaymont étant resté longtemps en chantier pour rénovation et désamiantage.
M. Laitenberger a reconnu que l'origine de l'incendie restait incertaine et qu'on ignorait même s'il avait été délibérément déclenché.
"On ne peut rien exclure. Une enquête est en cours, il faut attendre les résultats", a-t-il répété.
Il n'a pas exclu que cette enquête amène aussi l'exécutif européen à revoir certaines de ses règles de sécurité.
Alors que plusieurs journalistes présents au Berlaymont au moment du sinistre soulignaient avoir senti une forte odeur de fumée une vingtaine de minutes avant que l'alarme soit donnée et le bâtiment évacué, un responsable de la sécurité a expliqué que la règle voulait que dans un cas pareil, les services de sécurité essayaient d'abord de localiser l'éventuel incendie et de voir s'il pouvait être facilement maîtrisé avant de décider d'évacuer.
"Sinon nous passerions le plus clair de notre temps à entrer et sortir du bâtiment", a indiqué ce responsable.
Tout en soulignant que l'évacuation rapide lundi des quelque 2.700 personnes qui travaillent habituellement au Berlaymont montraient que les procédures en place "fonctionnent bien", M. Laitenberger a assuré que "s'il y avait des améliorations à leur apporter, nous le ferons".
En attendant la réouverture du bâtiment, les commissaires peuvent travailler dans d'autres bureaux de la Commission disséminés dans le quartier européen de la capitale belge, où sont installés nombre de services qui leur sont rattachés.
D'autres fonctionnaires sont appelés à travailler de chez eux, avec leur ordinateur portable.
La Commission devait de toutes façons être en congé pour le pont de l'Ascension. M. Laitenberger a espéré que les commissaires auraient réintégré le Berlaymont d'ici la prochaine réunion des commissaires, mercredi 27 mai.
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