L'administration américaine a choisi d'aborder la situation au Moyen-Orient d'une manière globale, en adoptant une diplomatie d'ouverture tous azimuts. Néanmoins, pour ce qui est du Liban, la position américaine demeure inchangée. Un haut responsable américain a réaffirmé avec insistance dans ce contexte que la relation de son pays avec le Liban restera ce qu'elle a été. À savoir, a-t-il précisé, même si les tentatives d'engager des négociations avec la Syrie se poursuivent, en aucun cas le Liban n'en payera le prix.
Il a ensuite souligné sans ambages qu'il n'est pas question pour Washington d'engager un dialogue avec le Hezbollah dans sa structure actuelle : un groupe armé et non pas un parti politique. Si le Hezbollah opte un jour pour cette dernière forme et renonce donc à ses armes, les choses pourraient changer, a-t-il ajouté.
Une autre constante de la politique américaine : continuer à aider l'armée libanaise à se renforcer. Le responsable américain a souligné dans ce cadre que cette position envers le Liban est partagée par le département d'État, la Maison-Blanche, le Conseil national de sécurité et le département de la Défense. En clair, un soutien sans faille et toujours en vigueur, à un Liban démocratique libre et souverain. Quant aux législatives, elles demeurent du seul ressort des Libanais, estime-t-il, mais ses propos au sujet du Hezbollah à la veille du scrutin représentent un message on ne peut plus clair.