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Économie - France

Le déficit public dans l’Hexagone va encore se creuser sous le poids de la récession

Le déficit public devrait dépasser 6 % du PIB en 2009, alors que l'engagement d'un retour sous le seuil des 3 % d'ici à 2012 semble irréalisable.
La récession plus forte que prévu qui frappe la France pèsera inévitablement sur le déficit public, qui devrait dépasser 6 % du PIB cette année, et rend presque intenable l'engagement d'un retour sous le seuil des 3 % d'ici à 2012.
Selon les chiffres publiés par l'Insee, la crise internationale a touché la France plus tôt et plus durement que prévu, avec un produit intérieur brut (PIB) en baisse continue depuis le deuxième trimestre 2008.
Alors que le gouvernement prévoyait jusqu'alors une baisse du PIB de 1,5 % pour 2009, la ministre de l'Économie, Christine Lagarde, a reconnu qu'avec cette vive dégradation de l'activité, la chute serait plutôt de l'ordre de 3 %.
Cette aggravation annoncée de la conjoncture pèsera mécaniquement sur les finances publiques de la France, déjà grevées par le coût du plan de relance et le manque à gagner sur les recettes fiscales provoqués par la crise.
L'an dernier, le déficit public (État, Sécurité sociale et collectivités locales) s'était nettement dégradé pour atteindre 3,4 % du PIB contre 2,7 % en 2007. Bien au-delà de la limite de 3 % autorisée par la Commission européenne, qui a lancé une procédure pour déficit excessif contre la France, lui accordant jusqu'en 2012 pour ramener son déficit public sous ce seuil.
Après un pic de déficit à 5,6 % du PIB cette année, justifié par la crise économique et l'effort de relance, le gouvernement français assurait pouvoir réduire fortement le « trou » dans ses caisses dès 2011 (4 %) pour revenir à 2,9 % en 2012.
Mais ces promesses avaient été faites sur la base d'une récession limitée, avec un PIB en baisse de « seulement » 1,5 % cette année et une légère reprise de la croissance l'an prochain. Avec une chute de 3,0 %, le déficit se creusera fatalement.
Le ministre du Budget, Éric Woerth, avait indiqué en mars devant des députés qu'une baisse du PIB de 1 point se traduisait par une aggravation du déficit d'environ 0,5 point. Sur cette base de calcul, le déficit public de la France serait autour de 6,3 % fin 2009.
La Commission européenne, qui table elle aussi sur un recul du PIB français de 3 % en 2009, estime que le déficit public atteindra 6,6 % à la fin de l'année, puis 7 % en 2010.
Quant à l'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE), avec une prévision de PIB en baisse de 3,3 %, elle anticipe un déficit à 6,6 % du PIB cette année et 8,3 % en 2010.
Le gouvernement doit dévoiler ses nouvelles prévisions le mois prochain. Mais Éric Woerth, qui planche sur le budget 2010, prépare déjà les esprits. « Les recettes fiscales, en particulier l'impôt sur les sociétés, ne sont pas bonnes », prévient-il dans une interview au quotidien Les Échos.
Pour limiter le déficit, le ministre du Budget veut donc privilégier « la maîtrise de la dépense publique ». Il reconnaît toutefois quil restera des dépenses de relance en 2010 ».
Et même en agissant sur les dépenses « de manière beaucoup plus forte », en limitant leur progression à l'inflation dès l'an prochain, redresser la barre sera difficile.
« Si nous y parvenions, cela représenterait 10 milliards d'euros supplémentaires d'économies par an. Et avec une croissance retrouvant un rythme de 2 % par an, on pourrait ainsi réduire le déficit public d'un point de PIB chaque année, une fois la crise passée ».
Autrement dit, même si ce pari audacieux était tenu dans les années à venir, le gouvernement ne serait pas en mesure de faire passer le déficit public de plus de 6 % cette année à moins de 3 % en 2012.
La récession plus forte que prévu qui frappe la France pèsera inévitablement sur le déficit public, qui devrait dépasser 6 % du PIB cette année, et rend presque intenable l'engagement d'un retour sous le seuil des 3 % d'ici à 2012.Selon les chiffres publiés par l'Insee, la crise internationale a touché la France plus tôt et plus durement que prévu, avec un produit intérieur brut (PIB) en baisse continue depuis le deuxième trimestre 2008.Alors que le gouvernement prévoyait jusqu'alors une baisse du PIB de 1,5 % pour 2009, la ministre de l'Économie, Christine Lagarde, a reconnu qu'avec cette vive dégradation de l'activité, la chute serait plutôt de l'ordre de 3 %.Cette aggravation...
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