La directrice générale de l'OMS, le Dr Margaret Chan, a lancé une mise en garde ferme devant l'Assemblée des 193 États membres de l'organisation. "Le virus nous a peut-être accordé un répit, mais nous ne savons pas pour combien de temps", a-t-elle déclaré devant l'Assemblée annuelle de l'OMS qui s'est ouverte lundi matin.
"Personne ne sait s'il ne s'agit pas du calme avant la tempête", a-t-elle insisté en annonçant le maintien du niveau d'alerte au niveau 5.
"Nous avons toutes les raisons de craindre des interactions du nouveau virus A(H1N1) avec d'autres virus", a-t-elle averti, en évoquant la possibilité d'un échange de gènes avec le virus de la grippe aviaire "aujourd'hui solidement établi chez les volailles dans plusieurs pays".
Une interaction pourrait donner naissance à un virus aussi hautement contagieux pour l'homme que le A(H1N1) d'origine porcine, et aussi virulent que le A(H5N1) aviaire.
Plusieurs pays, notamment le Royaume-Uni et le Japon, deux des pays les plus touchés par le virus mutant en dehors du continent américain, ont cependant demandé à l'OMS de ne pas se précipiter pour élever l'alerte à la pandémie à son niveau 6 maximum.
"Je pense que vous avez besoin de plus de temps pour étudier cela, comme vous-même et d'autres l'ont dit", a lancé le secrétaire d'État britannique à la Santé, Alan Johnson.
Le responsable britannique a été soutenu par la Nouvelle-Zélande, la Suisse, le Brésil, la Chine, le Pakistan, la directrice de l'Organisation panaméricaine de la santé Mirta Roses, et le Japon dont la situation sanitaire pourrait justement provoquer le passage en phase d'alerte maximale.
Le Dr Chan a le pouvoir de décider de l'alerte pandémique maximale après avoir consulté un comité d'experts. "Nous sommes tous sous pression pour prendre des mesures urgentes et d'importance dans un climat de forte incertitude scientifique", a reconnu la directrice générale de l'OMS.
"Nous devons avertir les gens quand c'est nécessaire, et les rassurer quand c'est nécessaire : c'est un équilibre difficile", a-t-elle remarqué devant l'Assemblée.
La maladie a officiellement contaminé plus de 8.800 personnes dans 40 pays, faisant 74 morts, dont 68 au Mexique.
L'apparition d'un nouveau foyer autonome rapporté par les autorités japonaises a fait monter la tension pendant le week-end.
Le gouvernement japonais a annoncé lundi que plus de 130 cas de grippe porcine étaient désormais confirmés dans le pays. Les autorités des zones touchées ont demandé aux écoles de garder portes closes pour tenter de freiner la rapide progression du virus dans des zones densément peuplées.
Depuis le passage à la phase d'alerte 5 le 29 avril signalant qu'une pandémie est "imminente", l'organisation dit attendre des preuves d'un foyer de transmission, non lié à des voyages, dans une région autre que le continent américain d'où est parti le virus inédit de type A(H1N1).
Selon les critères de l'OMS, la situation au Japon pourrait de ce fait, si elle se confirme, justifier le déclenchement du niveau 6 d'alerte maximale annonçant l'apparition de la première grande pandémie grippale du XXIe siècle.
Pour la première fois également, la Grèce a annoncé lundi un cas de grippe porcine confirmé. Le malade revenait des États-Unis.
Le niveau 6 d'alerte pandémique ne préjuge pas de la gravité de la maladie, mais constate la propagation du virus sur la surface du globe.
Pour le moment, la production de vaccin contre la grippe saisonnière "doit se poursuivre", a indiqué Mme Chan.
"Nous nous battons sur les deux fronts. Je veux être sûre que les pays ont des réserves suffisantes de vaccins contre la grippe saisonnière", a déclaré le Dr Chan en évoquant la possibilité que celle-ci soit finalement plus meurtrière que le virus A(H1N1).
Sur le qui-vive depuis près d'un mois, lOMS a décidé d'écourter la réunion de moitié, jusqu'à vendredi, pour ne pas détourner les ministres participants de leur travail.
La directrice générale de l'OMS, le Dr Margaret Chan, a lancé une mise en garde ferme devant l'Assemblée des 193 États membres de l'organisation. "Le virus nous a peut-être accordé un répit, mais nous ne savons pas pour combien de temps", a-t-elle déclaré devant l'Assemblée annuelle de l'OMS qui s'est ouverte lundi matin.
"Personne ne sait s'il ne s'agit pas du calme avant la tempête", a-t-elle insisté en annonçant le maintien du niveau d'alerte au niveau 5.
"Nous avons toutes les raisons de craindre des interactions du nouveau virus A(H1N1) avec d'autres virus", a-t-elle averti, en évoquant la possibilité d'un échange de gènes avec le virus de la grippe aviaire "aujourd'hui solidement établi chez les...
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