Une majorité d'Arabes d'Israël conteste le caractère juif de l'Etat, soit une proportion sensiblement plus élevée que par le passé, indique un sondage publié lundi par l'université de Haïfa, dans le nord d'Israël.
Selon l'enquête d'opinion, 58% des personnes interrogées se disent contre le "le droit d'Israël d'exister en tant qu'Etat juif et démocratique", comme le stipule une loi fondamentale votée par le Parlement en 1992.
41% des personnes interrogées sont pour la reconnaissance de ce droit et le reste sans opinion.
En 2003, les proportions étaient inverses, 66% des Arabes israéliens disaient alors accepter le caractère "juif et démocratique" de l'Etat.
Par ailleurs les Arabes israéliens ont de plus en plus tendance à nier la réalité de la Shoah, le génocide perpétré par les nazis, selon ce sondage.
Parmi cette population 40,5% nient l'Holocauste, contre 28% qui étaient de cette opinion en 2006.
"Cette radicalisation est le résultat d'un certain nombre de développements négatifs qui se sont produits ces dernières années, mais ne doit pas faire oublier qu'on a assisté au processus inverse en 1993, après les accords d'Oslo avec les Palestiniens", a déclaré à l'AFP le sociologue Sammy Smooha, responsable de cette recherche.
Il a relevé comme facteurs "la seconde guerre du Liban à l'été 2006, l'absence de perspective de paix avec les Palestiniens, le fait que les policiers coupables d'avoir tué des manifestants arabes en octobre 2000 n'ont pas été poursuivis, et la montée de l'extrême droite en Israël".
La communauté arabe israélienne compte plus d'1,2 million de personnes sur une population totale de près de 7 millions. Elle rassemble les descendants de 160.000 Palestiniens restés sur leurs terres après la création d'Israël en 1948.
Elle dispose du droit de vote et bénéficie d'un niveau de vie bien supérieur à celui des Palestiniens mais reste victime de graves discriminations.
Le sondage a été effectué durant toute l'année 2008 sur un échantillon représentatif de 700 adultes avec une marge d'erreur de près de 4%.
Selon l'enquête d'opinion, 58% des personnes interrogées se disent contre le "le droit d'Israël d'exister en tant qu'Etat juif et démocratique", comme le stipule une loi fondamentale votée par le Parlement en 1992.
41% des personnes interrogées sont pour la reconnaissance de ce droit et le reste sans opinion.
En 2003, les proportions étaient inverses, 66% des Arabes israéliens disaient alors accepter le caractère "juif et démocratique" de l'Etat.
Par ailleurs les Arabes israéliens ont de plus...
Les plus commentés
Dans les prisons israéliennes, la torture généralisée des détenus palestiniens
Khalaf al-Habtoor fustige les alliances « contre nature » à Beyrouth
MBS-Erdogan : la tentation d'un grand rapprochement face à Israël