Un jeune frère du président afghan Hamid Karzaï, Ahmed Wali Karzaï, a annoncé à l'AFP être sorti indemne lundi d'une attaque visant son convoi près de Kaboul, dans laquelle un de ses gardes du corps a été tué.
Les assaillants ont ouvert le feu au lance-roquettes et à la mitrailleuse, alors que le convoi roulait près de Kaboul, a expliqué à l'AFP M. Karzaï, chef du conseil provincial de la province de Kandahar (sud).
"J'étais la cible, l'attaque me visait", a-t-il affirmé.
Selon lui, l'embuscade a eu lieu à 4 km de la ville de Saroubi, dans la province de Kaboul, sur une portion de route entourée de montagnes escarpées qui facilitent grandement ce type d'attaques. Les talibans ont visé des convois militaires à plusieurs reprises sur cette route.
En août dernier, 10 militaires français avaient été tués dans une embuscade près de Saroubi, région où les insurgés partisans de l'ancien Premier ministre Gulbuddin Hekmatyar seraient fortement implantés.
"Nous nous rendions à Kaboul. Soudain nous avons été attaqués, à partir des montagnes, à coups de roquettes et de mitrailleuses lourdes", a déclaré M. Karzaï.
"Ma voiture se trouvait devant, mes gardes du corps étaient à bord de la suivante, qui a été touchée. L'un d'eux a été tué", a-t-il ajouté.
Le convoi rentrait de la ville de Jalalabad (est), où Ahmed Wali Karzaï s'était rendu avec plusieurs dizaines de chefs de tribus de Kandahar, a-t-il précisé.
L'attaque n'a pas été revendiquée pour le moment.
Ahmed Wali Karzaï est régulièrement accusé, notamment par des médias occidentaux, d'être impliqué dans le trafic de drogue florissant en Afghanistan, ce qu'il a toujours nié.
"Si qui que ce soit a des preuves ou des documents contre moi, qu'il les montre et je suis prêt à aller devant un tribunal", avait déclaré Ahmed Wali Karzaï en octobre, après un article du New York Times (NYT) à ce sujet.
"Maintenant que mon frère est président et est devenu une personnalité internationale, certaines personnes veulent le diffamer et faire pression sur lui", avait-il assuré.
Citant des responsables américains anonymes, le site internet du NYT avait indiqué que l'ambassadeur américain en Afghanistan, le chef d'antenne de la CIA et leurs homologues britanniques avaient évoqué dès 2006 avec le président Karzaï ces accusations au sujet de son frère.
Mais le chef de l'Etat a jusqu'ici refusé d'accéder à leur demande de lui faire quitter le pays, estimant ne disposer d'aucune preuve concluante, selon le quotidien.
Le journal affirmait notamment que lorsque les forces de sécurité afghanes avaient découvert une énorme cache d'héroïne dans un semi-remorque près de Kandahar en 2004, le commandant local avait reçu un appel téléphonique d'Ahmed Wali Karzaï lui demandant de laisser partir le véhicule et la drogue.
Un autre frère du président afghan, Mahmoud Karzaï, a été accusé par les médias américains d'utiliser la position de son frère pour construire un empire financier. Il a qualifié ces allégations de diffamatoires, les jugeant formulées en prévision des élections.
Hamid Karzaï, premier président démocratiquement élu du pays, est considéré comme le favori de la deuxième élection présidentielle de l'histoire de l'Afghanistan, prévue le 20 août.
Les assaillants ont ouvert le feu au lance-roquettes et à la mitrailleuse, alors que le convoi roulait près de Kaboul, a expliqué à l'AFP M. Karzaï, chef du conseil provincial de la province de Kandahar (sud).
"J'étais la cible, l'attaque me visait", a-t-il affirmé.
Selon lui, l'embuscade a eu lieu à 4 km de la ville de Saroubi, dans la province de Kaboul, sur une portion de route entourée de montagnes escarpées qui facilitent grandement ce type d'attaques. Les talibans ont visé des...
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