L'Opération grande bleue a été parrainée cette année par le président de la République, représenté hier par le ministre de l'Environnement Antoine Karam, qui a rejoint sur place à Ramlet el-Baïda la présidente de Cedars for Care, Effat Idriss, et les volontaires.
M. Karam a prononcé un mot de circonstance dans lequel il a beaucoup insisté sur la dégradation écologique, soulignant que « la plage de Ramlet el-Baïda est l'un des rares sites qui demeure intact sur notre littoral de 220 kilomètres de long, dont la plus grande partie a été défigurée par les constructions chaotiques et les installations maritimes érigées sur des remblais, et qui est pollué par les eaux usées et les restes agricoles qui proviennent de l'industrie, des sociétés pétrolières et des commerces ». Il a également évoqué la catastrophe de la marée noire « causée par les bombardements israéliens en 2006, et dont on continue à traiter les conséquences jusqu'à présent ».
Toutefois, le ministre a estimé que « l'éveil du public et des autorités commence à donner ses fruits, et l'on constate l'émergence de plans pour traiter les eaux usées par la construction de stations d'épuration le long des côtes et à l'intérieur, la mise en place d'une stratégie de traitement des déchets solides, la redynamisation du rôle de l'Inspection centrale et de celui des municipalités, la protection des forêts... ».
M. Karam a rendu hommage au « partenariat avec la société civile susceptible d'assurer la pérennité des efforts fournis », soulignant l'importance de l'Opération grande bleue en début d'été « autant pour nettoyer les plages que pour sensibiliser les baigneurs à la valeur économique de cette ressource et à la nécessité de la protéger ».