M. Abou Jamra s'exprimait lors d'un meeting organisé par le bureau de Rmeil du Courant patriotique libre (CPL), en présence d'autres candidats sur la même liste, notamment Massoud el-Achkar, Nicolas Sehnaoui, des représentants du parti Tachnag, des « Noumours de Dany Chamoun », du parti Waad, du Parti républicain et des Vétérans des Forces libanaises.
M. Abou Jamra a réfuté les accusations du chef du Bloc du futur, le député Saad Hariri, concernant l'intention prêtée à l'opposition d'écourter le mandat du président de la République et d'imposer un système basé sur les trois tiers. « Nous lui rappelons que nous avons été exilés durant quinze ans parce que nous voulions préserver les prérogatives du président qui avaient été prises par Hariri père à Taëf, un état de fait réimposé par Hariri fils avec la loi électorale de 2000 », a-t-il poursuivi. « Nous n'oublierons pas les marques du 5 février », a-t-il ajouté, en référence à une manifestation de protestation contre les caricatures du Prophète, qui avait abouti à une agression contre certains quartiers d'Achrafieh en 2006. « Comment veulent-ils un président de la République arbitre alors qu'il n'a pas de prérogatives, et un vice-président du Conseil des ministres qui ne peut remplacer le Premier ministre », a-t-il conclu, évoquant également la dette de l'État qui s'élève actuellement à 50 milliards de dollars, selon lui.
Pour sa part, Massoud Achkar a tenu à rappeler son slogan « Achrafieh n'est pas à vendre », soulignant que cette partie de Beyrouth a été la première à refouler les envahisseurs, et qu'elle ne deviendra « ni une prolongation de Solidere ni ne se tiendra aux portes de Koraytem », affirmant que « l'argent et les pots-de-vin seront sans effet sur les fils d'Achrafieh ».
Enfin, Nicolas Sehnaoui a fait une comparaison entre « leur république » et « notre république promise », la première étant, selon lui, marquée par la corruption de toutes sortes, la seconde par la réforme et l'entente.