Rechercher
Rechercher

Liban - Polémique

Tollé dans les rangs de la majorité contre les déclarations sur le 7 mai 2008

Hariri qualifie de « mesquines » les tentatives d'exploiter le dossier des réseaux d'espionnage israéliens à des fins politiques.
Les propos tenus vendredi par le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, ont suscité un tollé dans les rangs de la majorité.
Rappelons que le chef du parti de Dieu avait qualifié le 7 mai 2008 de « journée glorieuse », appelant à « ne pas l'oublier pour ne pas réitérer les erreurs du 5 mai » de l'année dernière.
Ainsi, le chef du Courant du futur, Saad Hariri, a affirmé : « Comment oublierons-nous l'assassinat de Rafic Hariri ? Non, nous n'oublierons pas ! Comment oublierons-nous le projet de l'État ? Non, nous n'oublierons pas ! Comment oublierons-nous les martyrs de la révolution du Cèdre ? Non, nous n'oublierons pas ! Comment oublierons-nous ce qui s'est passé à Beyrouth ? Non, nous n'oublierons pas ! », a-t-il martelé.
S'exprimant devant une délégation d'électeurs du Akkar qu'il a reçue à Koraytem, Saad Hariri a évoqué le démantèlement des réseaux d'espionnage israéliens par les forces de l'ordre, qualifiant de « mesquines » les tentatives « d'exploiter ce dossier à des fins politiques ». « En ce qui concerne les espions pour le compte d'Israël, personne ne profite d'une protection particulière, a-t-il déclaré. Les forces de l'ordre œuvrent pour la défense des intérêts de l'État, la consolidation de la stabilité et la protection du Liban face aux violations israéliennes de sa souveraineté. Les atteintes israéliennes à la sécurité de notre pays sont une ligne rouge. »
Évoquant l'arrestation de l'ancien président du c.onseil municipal de Saadnayel, suspecté d'intelligence avec l'État hébreu et qui serait, selon certains médias proches du 8 Mars, membre du Courant du futur, Saad Hariri a affirmé : « Nous n'avons besoin de certificat de la part de personne en matière d'arabité et de patriotisme. »
De son côté, le député Ahmad Fatfat (Courant du futur) a affirmé que « Hassan Nasrallah a glorifié un acte milicien et l'invasion de Beyrouth ». « Ce ne sont pas des armes de résistance mais des armes miliciennes », a-t-il insisté. Quant à son colistier, Hachem Alameddine, il a estimé que « les menaces hystériques de Hassan Nasrallah sont dues au fait que tout laisse présager une issue du scrutin législatif qui lui sera défavorable ».

Les FL
Le député Georges Adwan (Forces libanaises) a, pour sa part, souligné, depuis Bkerké où il a été reçu hier, que « le 7 mai est une page tragique de l'histoire du Liban et une expérience qu'il ne faut jamais réitérer ». « Les propos de Hassan Nasrallah ont créé un climat d'inquiétude. Nous espérons que les élections pourront se dérouler dans une ambiance calme et que toutes les parties accepteront leurs résultats, a-t-il poursuivi. Seule l'unité des Libanais peut protéger le pays face à ses ennemis. »
Le député Antoine Zahra (Forces libanaises) a, de son côté, déploré « une atteinte au climat de calme instauré par l'accord de Doha ». « Ce ton menaçant ne nous terrifie pas, a-t-il lancé. Il s'agit d'un discours purement électoral à travers lequel Hassan Nasrallah a voulu protéger son allié chrétien des accusations de légitimer un projet putschiste visant à établir une répartition des pouvoirs selon la règle des trois tiers. La menace d'un nouveau 7 mai met en évidence la pertinence de notre appel aux électeurs de voter pour le projet de l'État. »

Andraos, Eddé et Ahdab
Le député Antoine Andraos (Rassemblement démocratique) a quant à lui estimé que « le discours de Hassan Nasrallah vise à exacerber les tensions car le chef du Hezbollah a compris qu'il perdra les élections ». « Le message du Hezbollah est désormais clair aux yeux de tout le monde : le parti œuvre pour un putsch contre Taëf, le système libanais et le peuple libanais », a-t-il lancé.
De son côté, le Amid du Bloc national, Carlos Eddé, a accusé le Hezbollah de « vouloir établir les bases d'une République islamique au Liban ». « Le parti est le vecteur de la politique expansionniste iranienne dans le monde arabe, a-t-il ajouté. Et j'aimerais dire aux responsables du CPL qu'un jour viendra où le Hezbollah n'aura plus besoin de leur soutien ni du document d'entente qu'il a signé avec eux. »
Quant au député Misbah Ahdab (Renouveau démocratique), il a qualifié le 7 mai 2008 de « journée noire de l'arrogance et du péché ». « Le Hezbollah combat Israël non pas pour libérer les territoires occupés mais pour prendre le contrôle d'un pays arabe, a-t-il estimé. Nous n'oublierons jamais ce qui s'est passé le jour où la résistance au Liban s'est transformée en milice ».

La « Solidarité tripolitaine »
La liste à Tripoli de l'alliance Courant du futur-Nagib Mikati-Mohammad Safadi (liste de la Solidarité tripolitaine) a par ailleurs publié un communiqué, soulignant que « l'usage des armes contre des Libanais le 7 mai 2008 est honteux pour la partie qui en est responsable ». « La résistance à l'agression israélienne a été le fait de l'ensemble du peuple libanais, a ajouté le texte. Nul ne peut s'en targuer pour s'arroger le pouvoir sous prétexte qu'il possède les armes les plus fortes, a ajouté le texte. La gestion du pays doit relever des institutions constitutionnelles et non des menaces et des actes illégitimes. Un gouvernement d'union nationale doit représenter toutes les communautés du pays, loin de la paralysie générée par le tiers de blocage », a poursuivi le communiqué.
Pour sa part, le candidat de la liste de la Solidarité tripolitaine, Ahmad Karamé, a souligné que « le 7 mai est une journée maudite ». « Il est inadmissible de se montrer fier de ce qui s'y est passé », a-t-il ajouté.
Enfin, le ministre de la Culture, Tammam Salam, a appelé à s'éloigner du langage de la violence et le candidat de la Jamaa islamiya à Beyrouth III, Imad el-Hout, a affirmé que « le 7 mai 2008 a été une journée douloureuse ».
Les propos tenus vendredi par le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, ont suscité un tollé dans les rangs de la majorité.Rappelons que le chef du parti de Dieu avait qualifié le 7 mai 2008 de « journée glorieuse », appelant à « ne pas l'oublier pour ne pas réitérer les erreurs du 5 mai » de l'année dernière.Ainsi, le chef du Courant du futur, Saad Hariri, a affirmé : « Comment oublierons-nous l'assassinat de Rafic Hariri ? Non, nous n'oublierons pas ! Comment oublierons-nous le projet de l'État ? Non, nous n'oublierons pas ! Comment oublierons-nous les martyrs de la révolution du Cèdre ? Non, nous n'oublierons pas !...
commentaires (0) Commenter

Commentaires (0)

Retour en haut