Rechercher
Rechercher

Liban

Siniora déplore la volte-face de Nasrallah par rapport à l’accord de Doha

Le chef du gouvernement, Fouad Siniora, a déploré le dernier discours du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dans lequel il a vu un retournement par rapport aux accords conclus entre les Libanais, notamment à Doha.
S'exprimant lors d'un meeting électoral avec des familles de Saïda, le Premier ministre s'est arrêté sur le discours de sayyed Nasrallah, sans nommer ce dernier, critiquant sa teneur et sa finalité. « Nous avons entendu au cours des derniers jours des propos dans lesquels les dimensions politiques locales, les considérations électorales et régionales, le sentiment de puissance et l'euphorie que celui-ci entraîne s'emmêlent. Ces propos reflétaient aussi le souhait que le Liban ne soit pas un pays, mais reste une scène pour les règlements de comptes, une sorte de boîte postale destinée à faire passer des messages », a-t-il déploré.
Pour lui, le discours de sayyed Nasrallah est surprenant et va à l'encontre de ce sur quoi les Libanais s'étaient entendus, notamment à Doha, au sujet du rejet de la violence verbale et physique ou des menaces de recours aux armes à des fins politiques. « Nous savons tous qu'au Liban, rien ne se règle à travers la menace, l'intimidation ou la violence, mais par le dialogue. Nous ne nous laisserons pas entraîner sur cette voie. Nous restons soucieux de l'unité des Libanais, nous savons qu'Israël est notre véritable ennemi et refusons d'être un instrument pour qui que ce soit », a déclaré le Premier ministre, soulignant qu'en réaction aux propos de Hassan Nasrallah, la majorité renforcera son attachement au pays et prendra soin de ne pas se laisser entraîner « sur la voie vers laquelle certains essaient de plonger le pays ».
M. Siniora a aussi souligné l'attachement de la majorité à l'accord de Taëf et sa volonté d'édifier l'État sur base de la Constitution issue de cet accord « et non pas sur base d'une IIIe République ou d'une idée émise par-ci et une autre par-là. Les Libanais ont institué leur Constitution et veulent l'appliquer. Ils sont prêts à la développer à l'avenir dans l'intérêt de la population et non pas pour faire plaisir à telle ou telle autre partie ».
Le chef du gouvernement a défendu le projet d'édification d'un État « capable d'assurer la sécurité et la dignité des Libanais, ainsi que la stabilité économique et sociale, avec la participation des Libanais ». « Ces derniers ont réalisé, à cause des problèmes qu'ils ont connus pendant 35 ans, qu'ils n'ont d'autre recours que l'État », a-t-il dit, avant de rappeler « les tentatives de porter atteinte au rôle des services de sécurité et de l'armée, de les intimider, de les effrayer et d'entraver leur action par différents moyens ». Il a aussi rappelé dans ce cadre « les problèmes provoqués pour les empêcher d'assumer leur rôle au niveau de la préservation de la sécurité et de la découverte des plans israéliens ». « Nous savons à quel point il y a eu des doutes dans l'action de l'armée et comment celle-ci a été empêchée, en même temps que les services de renseignements militaires et des FSI, d'avoir accès à la base de données leur permettant, grâce à des techniques modernes, de démasquer les plans de l'ennemi israélien et de démanteler les réseaux terroristes ou d'espionnage », a-t-il relevé, soulignant que les services de sécurité et l'armée suivent depuis longtemps ces pistes et ne peuvent parvenir à des résultats positifs que s'ils reçoivent l'appui nécessaire. M. Siniora a insisté sur le fait que « le démantèlement de réseaux d'espionnage a fait tomber les accusations de collaboration portées contre ces services, accusés de fournir des renseignements à Israël ».
Le chef du gouvernement a également défendu le Tribunal spécial pour le Liban, réaffirmant que sa mise en place n'a rien de vindicatif, mais est destinée à faire la lumière sur de nombreux assassinats politiques au Liban et à mettre fin à l'impunité.
De son côté, Mme Bahia Hariri, qui était également présente au meeting, a déploré « les tentatives d'insinuer qu'une guerre se prépare si les Libanais exercent librement leur droit de vote ». Elle a mis l'accent sur la liberté de décision à Saïda, estimant qu'« il n'est pas question de supprimer qui que ce soi ».
Le chef du gouvernement, Fouad Siniora, a déploré le dernier discours du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dans lequel il a vu un retournement par rapport aux accords conclus entre les Libanais, notamment à Doha.S'exprimant lors d'un meeting électoral avec des familles de Saïda, le Premier ministre s'est arrêté sur le discours de sayyed Nasrallah, sans nommer ce dernier, critiquant sa teneur et sa finalité. « Nous avons entendu au cours des derniers jours des propos dans lesquels les dimensions politiques locales, les considérations électorales et régionales, le sentiment de puissance et l'euphorie que celui-ci entraîne s'emmêlent. Ces propos reflétaient aussi le souhait que le Liban ne soit pas un...
commentaires (0) Commenter

Commentaires (0)

Retour en haut