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Moyen Orient et Monde - Somalie

Les shebab ont pris Jowhar, fief du président

L'étau se resserre autour du régime de Sharif Sheikh Ahmad.
Les islamistes radicaux des shebab, qui étendent de plus en plus leur contrôle en Somalie, ont pris hier Jowhar. En moins de deux heures de combats, les combattants lourdement armés des shebab ont attaqué et pris le fief d'origine du président somalien, Sharif Sheikh Ahmad, situé à seulement 90 km au nord de la capitale, où se trouve le président.
La pression s'est accentuée également à Mogadiscio, où les shebab ont fait usage de tirs de mortier près du quartier général de la police où le président était attendu pour une visite. Au moins trois civils ont été tués et sept blessés dans cette attaque qui a provoqué la riposte des forces gouvernementales. « Il y a eu une attaque au mortier près du quartier général de la police où le président devait faire une visite, qu'il a ensuite annulée », a déclaré à l'AFP Mohammad Dhere, ministre adjoint aux Transports. Réagissant également à la prise de Jowhar, il a martelé que « ces actes violents n'empêcheraient jamais le gouvernement de progresser vers la paix ».
Un chef coutumier joint par l'AFP à Jowhar, Ali Moalim Hassan, a confirmé que « les forces des shebab (contrôlaient) totalement Jowhar ». « Ils ont attaqué la ville depuis plusieurs directions et il n'y a pas eu de violents combats dans la ville elle-même », a-t-il indiqué, ajoutant que la milice islamiste soutenant le gouvernement avait « déserté ses positions ». « Nous voyons des combattants des shebab armés de mitrailleuses lourdes qui patrouillent les rues. Ils ont aussi pris le contrôle du quartier général de la police », a ajouté un autre chef coutumier, Abdikarim Adan.
Cette prise de Jowhar, où M. Ahmad était rentré de son exil en Érythrée en novembre 2008, est un nouveau revers pour le président islamiste modéré, élu à la tête du pays fin janvier. Les insurgés ont lancé le 7 mai une offensive sans précédent, menée par le chef islamiste radical cheikh Hassan Dahir Aweys, avec les shebab à ses côtés, pour le chasser du pouvoir. Les shebab contrôlent la totalité du sud et la quasi-totalité du centre de la Somalie. Ils ont récemment intensifié leurs opérations dans le pays, et notamment à Mogadiscio, pour prendre le contrôle des dernières poches contrôlées par les milices alliées au gouvernement.
Les « shebab » (littéralement « jeunes » en arabe) forment un groupe dissident des tribunaux islamiques qui ont contrôlé pendant le second semestre 2006 le centre et le sud du pays jusqu'à leur mise en déroute par les troupes éthiopiennes venues soutenir les autorités somaliennes. Dans l'interminable guerre civile débutée en 1991, MM. Aweys et Ahmad avaient dirigé ensemble les tribunaux islamiques. M. Ahmad avait ensuite rejoint le processus de réconciliation supervisé par l'ONU et a été élu président alors que M. Aweys a toujours rejeté ce processus.
Nouvelle preuve des incessants renversements d'alliance en Somalie, le camp du gouvernement a reçu samedi soir le soutien d'un haut responsable islamiste proche des insurgés, cheikh Yusuf Mohammad Siad, qui s'est rallié avec ses combattants au camp du gouvernement, ont rapporté à l'AFP un responsable gouvernemental et un commandant loyal à M. Siad. Ancien secrétaire à la Défense des tribunaux islamiques, M. Siad s'est rallié avec 12 véhicules blindés et un nombre de combattants tenu secret.
Les islamistes radicaux des shebab, qui étendent de plus en plus leur contrôle en Somalie, ont pris hier Jowhar. En moins de deux heures de combats, les combattants lourdement armés des shebab ont attaqué et pris le fief d'origine du président somalien, Sharif Sheikh Ahmad, situé à seulement 90 km au nord de la capitale, où se trouve le président.La pression s'est accentuée également à Mogadiscio, où les shebab ont fait usage de tirs de mortier près du quartier général de la police où le président était attendu pour une visite. Au moins trois civils ont été tués et sept blessés dans cette attaque qui a provoqué la riposte des forces gouvernementales. « Il y a eu...
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