Le vice-ministre israélien des Affaires étrangères Danny Ayalon a accusé le président syrien Bachar el-Assad d'être un "menteur" quand il dit souhaiter la paix avec Israël, dans des propos rapportés samedi par le journal en ligne Y-Net.

"C'est un menteur, qui ne veut pas la paix, car pour avoir la paix, il faut en payer le prix: la normalisation et l'ouverture, et cela risque d'ébranler son régime", a-t-il déclaré lors d'une réunion publique à Beersheva (sud).

Le président Assad a déclaré vendredi qu'il n'y avait pas de date pour une reprise des négociations indirectes entre la Syrie et Israël, imputant à Israël la responsabilité du blocage.

"Nous ne pouvons pas parler d'une date, il n'y a pas de partenaire. Lorsque le partenaire sera prêt, nous pouvons alors fixer une date pour reprendre les négociations de paix", a affirmé M. Assad lors d'une conférence de presse avec son homologue turc Abdullah Gül en visite à Damas.

"Il (Assad) veut des négociations (avec Israël) sans conditions préalables. Mais on ne peut pas aspirer à la paix tout en armant le Hezbollah et le Jihad islamique", a dit M. Ayalon en référence au mouvement chiite libanais et au groupe islamiste palestinien.

"C'est un tyran qui cherche uniquement à sortir de l'isolement et à soulager les pressions de la communauté internationale", a-t-il ajouté.

Les pourparlers indirects de paix entre la Syrie et Israël, où la Turquie jouait le rôle d'intermédiaire, ont été suspendus en décembre après l'offensive meurtrière de l'armée israélienne à Gaza.

Le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem avait déclaré le mois dernier que Damas reprendrait les négociations si le nouveau gouvernement israélien de droite acceptait le principe d'un retrait total du Golan.

Mais Avigdor Lieberman, le chef de la diplomatie du nouveau gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu, a exclu en avril tout retrait du plateau stratégique conquis par Israël en 1967 et annexé en 1981.