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Liban

Paris dédramatise d’avance, quel qu’il soit, le résultat des législatives

Personne n'acceptera que le président libanais soit déstabilisé après le scrutin du 7 juin, quel qu'en soit le résultat. Confirmant des informations de presse qui citaient avant-hier des sources diplomatiques françaises, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères et européennes, Éric Chevallier, a réaffirmé au cours de son point de presse hier le soutien « absolu » de la France à Michel Sleiman et à la fonction présidentielle libanaise.
Concernant l'intensité du soutien de la France à ce niveau, les choses sont extrêmement claires et simples, a-t-il dit en substance. « Nous soutenons absolument le président et la fonction présidentielle au Liban parce que nous pensons qu'ils sont un pilier absolument majeur de la stabilité et de la vie démocratique libanaise. Donc, de ce point de vue, il n'y a aucune ambiguïté. Par ailleurs, au sujet des élections, on verra bien comment le peuple libanais entend s'exprimer. Il est évident que l'on traitera avec ceux qui auront été élus », a assuré le diplomate français.
Revenant sur le soutien à Michel Sleiman, Éric Chevallier a encore dit : « Vous savez que nous avons beaucoup travaillé pour que l'élection présidentielle soit possible. Nous avons beaucoup travaillé en amont de Doha. Nous avons soutenu l'accord de Doha et nous sommes très favorables à ce que le rôle présidentiel reste important, voire central dans la vie politique libanaise. »
Rappelons que les sources diplomatiques avaient martelé que nul n'acceptera que le chef de l'État libanais soit déstabilisé par les résultats des élections, et que l'idéal serait que le président puisse disposer dans la nouvelle Assemblée d'une dizaine de députés qui représenteraient une sorte de vote-charnière lui permettant de trancher en cas de vote parlementaire ou ministériel. Ces sources laissent entendre que des sondages très récents ont permis de prévoir que le 8 Mars a 50 pour cent de chances de dominer la nouvelle Chambre des députés et qu'il y a 40 pour cent de chances qu'aucun des deux principaux blocs actuels ne puisse prétendre remporter les élections, puisqu'une dizaine de députés indépendants pourraient siéger dans l'hémicycle après le 7 juin prochain.
Évoquant le cas de figure où le rassemblement du 8 Mars viendrait en tête en nombre de sièges, les cercles proches du Quai d'Orsay estiment que les réactions à craindre ne concerneront pas tant le nouveau rapport de force place de l'Étoile ; il s'agira plus, ont-ils laissé entendre, de réactions hostiles ou d'un vent de panique dans certains pays de la région. Imaginons, a dit un ancien diplomate, qu'un journal titre en première page, au matin du 8 juin prochain, quelque chose dans le genre : « Le Liban transformé en Hezbollahland », imaginons, a-t-il poursuivi, que le Liban redevienne un terrain d'affrontements régional et international nécessitant de ce fait la tenue d'une deuxième conférence de Doha...
En tout état de cause, les milieux politiques français qui suivent de près la situation au Liban tentent de minimiser l'importance du scrutin du 7 juin dans le but de dédramatiser la situation. Ces milieux sont convaincus que tous les pays amis du Liban devraient soutenir de toutes leurs forces le président libanais et la fonction présidentielle ; ils n'ont de cesse de rappeler la justesse des vues de Michel Sleiman, assurant que sa personnalité et sa vision pour l'avenir du Liban inspirent la plus grande confiance.
Personne n'acceptera que le président libanais soit déstabilisé après le scrutin du 7 juin, quel qu'en soit le résultat. Confirmant des informations de presse qui citaient avant-hier des sources diplomatiques françaises, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères et européennes, Éric Chevallier, a réaffirmé au cours de son point de presse hier le soutien « absolu » de la France à Michel Sleiman et à la fonction présidentielle libanaise.Concernant l'intensité du soutien de la France à ce niveau, les choses sont extrêmement claires et simples, a-t-il dit en substance. « Nous soutenons absolument le président et la fonction présidentielle au Liban parce...
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