Le président Michel Sleiman s'exprimait devant une délégation de la Ligue arabe chargée de l'observation des élections, présidée par Mohammad Khamlichi.
Au cours de sa visite, ce dernier a informé le président de la mission confiée à la délégation et des rencontres que celle-ci effectuera avec les responsables concernés, pour prendre connaissance des préparatifs relatifs à l'échéance électorale. Il a en outre indiqué que les membres de la délégation arabe prendront contact avec leurs homologues internationaux chargés également de la mission d'observation.
Devant ses visiteurs, M. Sleiman a indiqué qu'« un éventuel changement suppose que l'on accepte les résultats, un facteur essentiel en démocratie ». « Cela n'a rien à voir cependant avec le besoin de modifier la loi ou de remédier à ses lacunes », a-t-il.
Et le président d'ajouter : « L'opération électorale est nécessaire pour renouveler la vie politique, surtout au lendemain des crises, et ce afin de produire une nouvelle élite politique ou pour injecter du sang nouveau au sein des groupes en présence. Dans les deux cas, il s'agit de l'illustration de la volonté populaire et de la confiance que les gens placent dans leurs représentants », a ajouté le chef de l'État.
Commentant le climat qui plane sur la scène locale à l'ombre des campagnes électorales, M. Sleiman a indiqué que les « voix qui s'élèvent ici et là font partie de la campagne promotionnelle en faveur de tel ou tel autre camp ». Soulignant au passage que le citoyen libanais « est déjà assez politisé pour ne pas se laisser intimider », le président a clairement laissé entendre que « les menaces ou l'abus de pouvoir sont interdits ».
Le ministre d'État portugais
Le chef de l'État, Michel Sleiman, a reçu le ministre d'État portugais pour les Affaires étrangères, Luis Amado, qui était accompagné d'une délégation officielle.
Au cours de l'entretien, M. Amado a affirmé « l'engagement de son pays et de l'Union européenne en faveur de la stabilité et de la paix au Proche-Orient, et surtout au Liban, qui, a-t-il dit, incarne un exemple vivant du dialogue des cultures et des religions ». Le ministre a en outre fait part de l'intention de son pays, après son intégration au sein de l'UE, de consolider les relations bilatérales avec le Liban par le biais de la mise en place d'ambassades, d'échange de visites et la signature d'accords de coopération.
À son tour, M. Sleiman a indiqué que le point commun avec le Portugal est la langue portugaise que maîtrisent plusieurs millions de Libanais répartis dans le monde, surtout au Brésil. Le chef de l'État a également remercié le Portugal pour sa contribution à la Finul, insistant sur l'attachement du Liban à la sécurité des forces onusiennes postées au Liban-Sud.
M. Amado s'est par la suite rendu auprès du Premier ministre, Fouad Siniora, avec qui il a passé en revue les récents développements dans la région et les relations bilatérales. Les membres de la délégation portugaise se sont en outre entretenus avec le député du mouvement Amal Ali Bazzi en présence du conseiller en communication du président du Parlement, Ali Hamdane.