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Économie - États-Unis

L’industrie américaine s’enfonce toujours à son plus bas niveau depuis dix ans

Les entreprises industrielles américaines ont encore ralenti leur production en avril, désormais à son plus bas niveau depuis dix ans, après six reculs mensuels consécutifs, selon les chiffres corrigés des variations saisonnières publiés hier par la Réserve fédérale.
La baisse de la production industrielle aux États-Unis a été de 0,5 % par rapport au mois précédent, après une chute de 1,7 % en mars.
Le recul est un peu moins marqué que ne le craignaient les analystes, qui tablaient sur une baisse de 0,6 %. Cependant, depuis le début de la récession aux États-Unis en décembre 2007, la production industrielle n'a connu que deux mois de hausse et était fin avril à son plus bas niveau depuis décembre 1998. En glissement annuel, sa chute a atteint 12,5 % en avril.
Le taux d'utilisation des capacités industrielles dans le pays a continué de tomber, pour toucher un nouveau plus bas depuis le début de la publication de cette statistique en 1967, à 69,1 %.
La chute de la production des industries manufacturières a ralenti à 0,3 %, après 2,1 % en mars, alors que celle des mines accélérait à 3,2 % (contre 2,6 % le mois précédent). Le secteur de l'énergie a vu sa production progresser, de 0,4 %, soit bien moins vite que le mois précédent (1,9 %).
« L'activité manufacturière a continué de tomber en avril, mais la réalité est pire que les chiffres », estime l'économiste indépendant Joel Naroff, pour qui « il n'y a toujours pas d'inversion de tendance ».
Les chiffres d'avril, explique-t-il, ont été soutenus par une hausse de la production automobile (+1,4 % sur un mois). Mais avec la faillite de Chrysler et les mesures de chômage technique annoncées chez GM, « l'effondrement du secteur automobile est encore à venir », relève-t-il.
Si le recul de la production industrielle en avril est le plus faible depuis octobre, on ne voit « aucune perspective de reprise à court terme », estime pareillement Ian Shepherdson, de l'institut HFE.
« Toutes les études (régionales) montrent un ralentissement de la baisse de la production, mais cela n'est pas la même chose qu'un rebond, et encore moins qu'une reprise viable », ajoute-t-il.
Publiée vendredi également, la première de ces études régionales pour le mois de mai a montré que l'activité industrielle autour de New York continuait de baisser, mais à un rythme bien moins rapide qu'en avril.
L'indice Empire State de la Banque de réserve fédérale de New York a gagné 10,1 points pour s'établir à -4,6 points, alors que les analystes attendaient une remontée bien moins forte à -12 points.
Il atteint ainsi son niveau le plus haut depuis le mois d'août 2008 ayant précédé l'aggravation de la crise financière. L'activité de la région semble désormais proche de la stabilisation, puisque l'indice est à une coudée de zéro, qui marque la frontière entre une contraction et une expansion de l'industrie.
Les entreprises industrielles américaines ont encore ralenti leur production en avril, désormais à son plus bas niveau depuis dix ans, après six reculs mensuels consécutifs, selon les chiffres corrigés des variations saisonnières publiés hier par la Réserve fédérale.La baisse de la production industrielle aux États-Unis a été de 0,5 % par rapport au mois précédent, après une chute de 1,7 % en mars.Le recul est un peu moins marqué que ne le craignaient les analystes, qui tablaient sur une baisse de 0,6 %. Cependant, depuis le début de la récession aux États-Unis en décembre 2007, la production industrielle n'a connu que deux mois de hausse et était fin avril...
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