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Nos Lecteurs ont la Parole

« Peter Pan » et Pietragalla

Par Carla Jahel TADROS - Georgette GEBARA

Si le simple fait d'assister à un spectacle pour enfants relève du vrai parcours du combattant, alors ne nous étonnons plus de voir ces courageuses mères de famille au bord de l'hystérie.
Et j'en fais partie. Et je trouve que je ne suis pas à la hauteur de leur hystérie, que mon verbe n'est pas assez virulent.
J'écris cet article (un bébé fiévreux de 20 mois sur les genoux, mais ce n'est qu'un détail dans la vie d'une mère) pour que toutes les personnes qui ont naïvement fait confiance au We Group le week-end du 9-10 mai se reconnaissent et trouvent une voix qui s'élève pour réclamer le simple droit au respect du consommateur.
Vous étiez nombreux samedi dernier, comme moi, à emmener vos enfants, guillerets, assister au spectacle Peter Pan, annoncé à grand coup médiatique.
Mais vous étiez aussi nombreux, à peine le spectacle entamé, à crier aussi fort votre colère de public dupé, trompé et abusé.
Mais venons-en aux faits.
Combien étions-nous ce jour-là à faire la queue, une heure durant, des dizaines de mètres avant l'entrée du BIEL, en attendant que les responsables du parcage daignent donner leur feu vert pour permettre aux communs des mortels d'accéder au parking VIP ? Combien étions-nous ce jour-là à être pris de court par l'ouverture du rideau, alors que, côté public, les spectateurs agités, déboussolés et mal placés n'étaient pas encore installés ?
Combien étions-nous ce jour-là à n'avoir rien entendu ni rien vu d'un spectacle dont nous avions payé les billets des mois à l'avance ?
Des milliers !
Les organisateurs ont proposé de rembourser les centaines de personnes qui ont eu le civisme de se plaindre ? Soit, c'est la moindre des choses. Mais comment ont-ils l'intention de justifier ce manque d'organisation pour un événement de cette envergure ?
Quels sont leurs arguments pour expliquer l'entassement des rangées aux dépens d'une installation confortable du spectateur, l'acoustique défaillante, les enfants assis à même le sol devant la scène ?
À qui vont-ils faire porter le chapeau d'une salle inapte à recevoir un tel nombre, au BIEL, à leur équipe technique médiocre, à leurs gradins de fêtes scolaires ? Peut-être, mais il se trouve que ce sont les organisateurs de ces événements et qu'ils ont choisi cette salle en connaissance de cause ! Ils sont  les premiers responsables d'une organisation qui a fait cruellement défaut lors de cette représentation.

Carla Jahel TADROS

***

 

J'ai lu avec un amusement plutôt cynique, les commentaires de Maya Ghandour Hert sur les déboires des parents qui ont voulu régaler leurs enfants de Peter Pan.  Cela m'a ramené à dix jours plus tôt, lorsque j'ai eu la malencontreuse idée d'aller assister au spectacle de la troupe Pietragalla (un très beau spectacle, il faut dire).  
En fait, ce n'est pas le BIEL qui est à blâmer pour tous les désastres.  Le BIEL est à la base un hangar bien aménagé pour recevoir de grandes expositions, industrielles ou autres. Il n'est pas conçu pour  être un théâtre. C'est le producteur de Pietragalla qui est responsable, et il a traité les spectateurs comme du bétail, pour dire le moins.  Des prix de billets exorbitants pour, en fin de compte, poser sa dignité sur une chaise en plastique (n'y a-t-il pas une législation pour régler la tarification des billets selon le lieu et/ou le nombre de membres d'une troupe ?). Ensuite, pas de programme (oui, pourquoi connaître le nom des danseurs et quel rôles ils interprètent, sur quelle musique ils dansent, qui a conçu leurs costumes et signé l'éclairage ?).  Le producteur, lui, paraît-il, ne s'intéresse pas à la culture, mais seulement à remplir des chaises en plastique.
La grande majorité de mes élèves n'a pas pu assister à ce merveilleux ballet. Les rares d'entre elles qui ont pu payer les 75 000 livres libanaises (prix des places les moins chères) ont dû soit s'installer sur les marches pour voir la scène, soit rester à leurs places quitte à être ennuyées par les bruits et le bavardage venant du bar juste au-dessous.   Quant à la scène, parlons-en :  à chaque saut des danseurs, s'élevait un tintamarre impardonnable, qui gâchait le plaisir de la chorégraphie.  Je me demande comment la si exigeante Pietragalla a accepté de telles conditions de travail.
Et ce n'est pas tout : le producteur avait planté des caméras de télévision et leurs cameramen juste devant les gens ayant payé leurs billets 100 000 livres.  Inutile de décrire les protestations, les vociférations, le chaos - ce qui fait qu'avant le ballet de Pietragalla, nous avons eu droit à un ballet de chaises portées à bout de bras, suivies par leurs occupants furibonds.  Quelle honte !
Et pour comble de bonheur, nous avons crevé de froid !
Ce billet n'est pas destiné au seul organisateur.  Il est un cri d'alarme à tous ceux qui veulent recevoir une compagnie aussi excellente que celle de Marie-Claude Pietragalla, mais qui n'ont pas le moindre respect ou de considération pour ce pauvre spectateur libanais.  Il est grand temps que ces abus prennent fin.

Georgette GEBARA

Si le simple fait d'assister à un spectacle pour enfants relève du vrai parcours du combattant, alors ne nous étonnons plus de voir ces courageuses mères de famille au bord de l'hystérie.Et j'en fais partie. Et je trouve que je ne suis pas à la hauteur de leur hystérie, que mon verbe n'est pas assez virulent. J'écris cet article (un bébé fiévreux de 20 mois sur les genoux, mais ce n'est qu'un détail dans la vie d'une mère) pour que toutes les personnes qui ont naïvement fait confiance au We Group le week-end du 9-10 mai se reconnaissent et trouvent une voix qui s'élève pour réclamer le simple droit au respect du consommateur.Vous étiez nombreux samedi dernier, comme moi, à emmener vos enfants, guillerets,...
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