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Culture

L’image de l’Orient dans tous ses états au Musée des beaux-arts de Lille

L'Orient a souvent fait rêver les Occidentaux : c'est l'évolution de cette image entre fantasmes et réalité depuis le XIXe siècle que décrit l'exposition « Miroirs d'Orient » de quelque 200 dessins et photographies au Palais des beaux-arts de Lille jusqu'au 31 août.
Tirés des fonds du musée organisateur, du Louvre et du Musée d'Orsay, les dessins et aquarelles orientalistes montrent l'évolution de la vision des artistes qui ont commencé à voyager en Orient dès les années 1830, sous l'influence des récits de Chateaubriand.
Ils retiennent d'abord un décorum influencé par les représentations de l'Antiquité (Odalisque vue à mi-corps de François Souchon) avant de passer à une vision mi-naturaliste, mi-romantique (Femme turque de Prosper Marilhat et Étude de femme Ouled Naïl d'Eugène Fromentin).
À la fin du XIXe, l'influence de la photographie renforcera l'approche ethnographique des aquarellistes, dont certains (Émile Marquette, Alfred Broquelet) effectuent des transcriptions de clichés.
La photographie orientale elle-même a ses pionniers (Auguste Salzman, Maxime Du Camp). Mais vient ensuite l'heure dès les années 1860 de ceux qui, comme Félix Bonfils, répondent à une « demande » y compris par reconstitution ou encore des autochromes en couleurs de paysages ou personnages très esthétiques (Jules Gervais-Courtellemont).
Les artistes proprement orientaux prendront une relève qui aboutit quasiment aux premiers photoreportages (Foule attendant l'arrivée d'un navire, des frères Abdullah).
La partie contemporaine de l'exposition illustre parfaitement le jeu de miroirs Orient-Occident.
L'Iranienne Shadi Ghadirian fait poser ses amies voilées et habillées à l'ancienne avec des objets de la culture occidentale (radio, VTT, cannette de coca), alors que la Japonaise Kimiko Yoshida livre une galerie de « Mariées intangibles » parées de coiffes et colliers orientaux du département ethnographique du Musée d'Israël à Jérusalem.
Les images de l'Ukrainien Anton Solomoukha reconstituent les harems d'Orient avec des modèles occidentaux, alors que les vidéos de déserts saharien ou canadien de Bill Viola livrent des images fantomatiques pouvant être des mirages.
L'Orient a souvent fait rêver les Occidentaux : c'est l'évolution de cette image entre fantasmes et réalité depuis le XIXe siècle que décrit l'exposition « Miroirs d'Orient » de quelque 200 dessins et photographies au Palais des beaux-arts de Lille jusqu'au 31 août.Tirés des fonds du musée organisateur, du Louvre...
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