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Liban

Gemayel : Le 8 Mars n’a d’autre slogan que la paralysie

L'ancien président de la République Amine Gemayel s'est élevé hier contre les slogans électoraux « insurrectionnels » qui évoquent l'imminence d'une IIIe République, s'en prenant nommément au chef du CPL, le général Michel Aoun
« Nous voulons savoir quelle est l'essence ou la morphologie de cette IIIe République. Nous avons le pacte de 1943 et la République de Taëf, sur lesquels nous nous sommes mis d'accord. Quelle est donc cette République qu'ils veulent nous offrir en cadeau et dont nous ne savons encore rien ? Qu'ils nous disent quels en sont les contours ! » a affirmé le président Gemayel, qui a reçu hier à Bickfaya les candidats sur la liste du 14 Mars à Aley. « Ils brandissent un slogan dangereux et ils se fondent dessus pour édifier un Liban nouveau sombre et confus. C'est pourquoi nous considérons que le fait de proposer l'établissement d'une IIIe République sans tenir compte des institutions, de nos traditions et des règles de constitution du pouvoir au Liban depuis 1943 est dangereux. La période actuelle est particulièrement délicate et les citoyens doivent être conscients du danger », a-t-il ajouté.
« Ces élections seront déterminantes pour l'avenir du Liban et pour savoir quelle sera l'orientation de la période à venir : celle du Liban souverain, indépendant et libéré de toutes les contraintes extérieures, ou le Liban suiviste et prisonnier des axes régionaux au détriment de son intérêt national », a-t-il ajouté.
« Je déplore la proposition du général Aoun au sujet de la IIIe République. Il s'agit d'une proposition insurrectionnelle. Il est pour le moins étonnant de ne pas respecter les constantes et les fondements de la République, et de prétendre que l'on souhaite consolider la position de la présidence de la République alors que, dans la pratique, l'on fait tout pour paralyser le rôle du chef de l'État et pour l'empêcher d'exercer ses responsabilités les plus élémentaires », a souligné le président Gemayel.
« Le président Sleiman a souhaité hier susciter (en Conseil des ministres) la question d'un minimum de nominations en vue de faciliter le processus électoral, et ils l'ont empêché de le faire. Nous revenons sans cesse à la paralysie, rien que la paralysie et toujours la paralysie. L'opposition n'a d'autre slogan que la paralysie, et la IIIe République ne serait rien d'autre, à mon avis, qu'encore plus de paralysie. Nous en sommes d'ailleurs témoins. Depuis trois ans, le Liban est suspendu dans le vide, sans aucun appui : la paralysie a ravagé l'administration, les FSI, l'économie et le budget. Il est de plus en plus évident, au fil des jours, que le tiers de participation n'est rien d'autre qu'un tiers de blocage », a-t-il ajouté, déplorant par ailleurs le niveau insultant du discours politique électoral actuel.
L'ancien président de la République Amine Gemayel s'est élevé hier contre les slogans électoraux « insurrectionnels » qui évoquent l'imminence d'une IIIe République, s'en prenant nommément au chef du CPL, le général Michel Aoun« Nous voulons savoir quelle est l'essence ou la morphologie de cette IIIe République. Nous avons le pacte de 1943 et la République de Taëf, sur lesquels nous nous sommes mis d'accord. Quelle est donc cette République qu'ils veulent nous offrir en cadeau et dont nous ne savons encore rien ? Qu'ils nous disent quels en sont les contours ! » a affirmé le président Gemayel, qui a reçu hier à Bickfaya les candidats sur la liste du 14 Mars...
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